Répression sanglante du 20 octobre

La Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ldth) et l’Organisation mondiale contre la torture au Tchad (Omct) ont publié conjointement ce 26 avril 2023, leur rapport d’enquête sur la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022 au Tchad.

Selon elles, les enquêtes menées au cours des trois mois qui ont suivi les manifestations, dénombrent environ 218 personnes qui ont été tuées, des dizaines torturées et plus de 1300 détenues. “De plus, si la disparition d’une quarantaine de personnes est confirmée, ce chiffre pourrait atteindre plusieurs centaines sans que nos organisations puissent affirmer avec certitude qu’elles ont été victimes de disparition forcée”, précise le rapport qui s’est appuyer sur les différents témoignages parmi lesquels ceux de 50 survivants.

Concernant les blessés, la Ltdh et l’Omct disent n’avoir pas recensé avec exactitude le nombre car, pour des raisons de sécurité, plusieurs victimes ne se sont pas présentées dans des centres hospitaliers.

Sur la situation globale l’on dénombre 40 disparitions signalées par les familles à la Ltdh ; 621 personnes déportées à Koro Toro selon la version du gouvernement ; 22 personnes sont actuellement à Klessoum puisque non jugées ; environs 140 sont jusqu’aujourd’hui à Koro Toro ; 16 détenus à Moundou.

En plus de ce récapitulatif, la Ltdh et l’Omct signalent que plusieurs corps ont été repêchés dans le fleuve et plusieurs personnes exécutées au cours du transfèrement à Koro Toro, mais aussi plusieurs cas de personnes exilées ou vivant en clandestinité.

En revanche, les deux organisations informent que les chiffres faut-il le rappeler, restent et resteront provisoires eu égard au mode opératoire lors de la répression du 20 octobre.

Nous reviendrons avec plus de détails dans notre prochaine parution.

Minnamou Djobsou Ezéchiel