La compagnie Hadre Dounia a organisé un atelier de formation théâtrale, à l’intention des représentants de troupe des arrondissements de la capitale, du 1er au 10 septembre, axé sur le théâtre participatif et l’écriture de scénario.
La restitution publique, sous forme de prestation théâtrale s’organise de façon tournante dans les dix arrondissements que compte N’Djaména. Hier, 15 septembre, c’est le 1er arrondissement qui a ouvert le bal à Farcha au siège communal, avec sa troupe théâtrale Miroir sans tache. Une cérémonie ponctuée des discours du maire 1er adjoint Mbailamem Gabriel, du député de la commune Mahamat Togoi, du chargé de suivi évaluation des Nations unies représentant les partenaires Ndomassal Néhémie, du directeur de la compagnie Hadre Dounia, Jean Kévin Ngangnodji et du représentant de la troupe Miroir sans tache.
Deux spectacles ont été proposés à l’ouverture et à la clôture de la cérémonie. L’un relatif à la problématique de l’inondation par ces temps de pluies diluviennes, qui crée des problèmes entre voisins, et l’autre relatif à la non-observation des mesures barrières contre la Covid-19 par la population. Une occasion de sensibiliser les premiers responsables des communes, les leaders religieux et traditionnels, les chefs de carrés et quartiers, pour qu’ensemble, eux et les artistes de la commune, travaillent pour le développement de la commune.
Pour Mbaïnaïdara Ngardoum le formateur principal, la troupe a été outillée à créer des spectacles spécifiques à chaque arrondissement suivant les problèmes majeurs rencontrés et de contribuer à la sensibilisation pour leur éradication. Et cela en fonction des objectifs que poursuit l’Unicef. Par exemple, sur problème de l’allaitement maternel exclusif, de vaccination, de l’établissement d’acte de naissance, de la fréquentation des centres de santé, de la malnutrition, etc. Les comédiens ont mis en pratique les techniques de théâtre forum : un genre de théâtre d’intervention sociale et de développement. Il est question de faire participer la population au spectacle et l’amener à trouver une solution locale à son problème. Dix jours de formation ne suffisent certes pas, reconnaît-il, car c’est une question de moyen de financement. “On leur a donné les notions essentielles relatives aux différentes étapes de théâtre forum et en même temps, on leur a enseigné comment concevoir et élaborer un message dans une pièce de théâtre. La finalité est qu’ils s’approprient les problèmes de leur arrondissement et deviennent les acteurs de leurs résolutions en impliquant la population et les responsables municipaux”. Le débat est fortement encouragé avec le public spectateur dans ces créations théâtrales. Les valeurs culturelles locales sont scrupuleusement à respecter dans ces cadres de travail spécifiques.
Cet atelier est organisé dans le cadre du projet “Appui à la participation citoyenne des jeunes et des femmes, à la gouvernance locale et à la consolidation de la paix au Tchad”. Il est financé par le Fonds pour la consolidation de la paix des Nations unies et l’Unicef.
Roy Moussa