C’est par un point de presse tenu 25 novembre 2020 à l’Institut français du Tchad (Ift) que le rappeur Djikoloum Guy connu sous le nom d’artiste Sultan a annoncé au public son projet de création d’un Opéra-Rap autour du thème: “Sur les empreintes des Sao”.
L’artiste musicien Sultan a commencé à réfléchir sur ce projet qui le tient à cœur. Un projet qui a fini par intéresser beaucoup de personnes depuis qu’il a commencé à travailler dessus. L’Ift a adhéré au projet et est devenu partenaire de sa mise en œuvre. Ce qui a permis de faire venir à N’Djaména le régisseur Quentin Trehet de la France, Houlona Damsou Maxime, metteur en scène tchadien qui travaille au Burkina Faso et Keuleu Nguekam Clovis Arnaud, artiste visuel qui va assurer la scénographie du spectacle. Tous trois ont séjourné durant une semaine dans la capitale, et travaillé avec l’équipe d’ici, pour définir et préciser la forme du spectacle à produire. Un travail qui a conduit l’équipe dans la localité de Gaoui, ville historique des Sao, et aussi vers les enseignants chercheurs du supérieur, afin de disposer des informations nécessaires à la création. “Nous sommes allés sur le site des Sao à Gaoui, où nous avons rencontré le sultan et échangé avec lui, puis nous avons visité le musée et avons recueilli les témoignages du maître des lieux. Ensuite, nous avons eu une séance de travail avec le Dr Nangkara Clison, archéologue et doyen de la faculté des lettres, arts et sciences humaines de l’université de Doba. Les Sao, c’est un peuple qui a existé mais est resté dans les ruines et dans les livres. C’est pourquoi l’objectif de cet opéra est de les sortir du livre et de l’oralité pour les mettre sur la scène des grands contemporains. Nous voulons raconter l’histoire des Sao avec une vision d’artiste”, informe Sultan, qui lance par la même occasion, un appel aux partenaires qui voudront bien se joindre à l’équipe du projet pour un accompagnement à la réussite.
Quentin Trehet, régisseur/technicien son et lumières, compte mettre son génie en œuvre en utilisant des techniques vidéo qui n’ont jamais été vues pour la réussite du projet.
Maxime Houlona explique que “Sultan m’a fait appel sur ce projet pour faire la mise en scène de cet œuvre que nous allons créer pendant deux mois en février et mars 2021. Je suis le chef d’orchestre qui va essayer de réunir toutes les disciplines concernées, pour pouvoir réaliser ce spectacle”. Pour lui, actuellement l’équipe est en train de chercher les documentations sur ces êtres qui ont existé dans le temps, afin de pouvoir créer le spectacle.
Keuleu Nguekam Clovis Arnaud va s’occuper surtout du langage visuel du projet, revenir sur les pas des Sao, sur la mémoire, la forme, sur le costume, sur l’espace de la scène. “C’est un projet de création artistique. Ce n’est pas seulement un projet patrimoniale mais il faut s’inspirer de l’histoire de cette terre le Tchad, pour proposer une façon de raconter à partir de la musique contemporaine, la musique urbaine, du rap des paroles de la modernité d’aujourd’hui de raconter une histoire de ce territoire”, ajoute le directeur délégué de l’Institut français du Tchad, Pierre Muller.
Le travail de résidence débutera du 2 février jusqu’à fin mars 2021 et la restitution aura lieu les 2 et 3 avril à l’Institut Français du Tchad.
Modeh Boy Tresor
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