Un prêt de 14 milliard approuvé par les députés

Un projet de loi portant prêt de 14 milliards de francs CFA auprès de la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (Bdéac), a été examiné et approuvé par les députés, le 9 décembre 2020. C’est pour favoriser l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les zones rurales.

L’argent emprunté permettra au gouvernement de réaliser son programme quinquennal d’eau et d’assainissement dans les provinces de l’Ennedi Est et Ouest.  Le projet prévoit réaliser 62 forages équipés de pompe à motricité humaine; 14 mini-Aep (Adduction d’eau potable) de 50 m3 et 4 de 200/300 m3, l’optimisation d’une ancienne Aep, etc. 14 mares à vocation pastorale seront construites et des jeunes seront formés en techniques d’entretien des ouvrages précités qui devraient être réalisés dans un délai de 36 mois.

D’après les explications de la Commission économie et plan de l’Assemblée nationale, ce programme devra permettre d’accroître l’accès à l’eau potable de la population locale en passant de 10% en 2020 à 60% en 2025  l’accès au service assainissement, la réduction de la distance entre les points d’eau pastoraux pour l’abreuvement du cheptel et l’exploitation rationnelle du pâturage. L’amélioration de la santé des populations par la réduction des maladies liées à l’eau et la création des activités génératrices de revenu font également partie des objectifs.

Le montant global dudit plan quinquennal est de 16 milliards de FCFA avec une contribution de 2 milliards pour le Tchad, soit 12,63% du coût global et 14 milliards de la Bdéac. Le Tchad devra rembourser avec un taux d’intérêt de 7%. La commission d’engagement coûte 0,50% et la commission de restructuration, 0,10%. Le remboursement commence le 31 décembre 2020 jusqu’au 30 juin 2031. Toutes sommes non versées à la date de paiement échu seront frappées d’une pénalité de retard de 1,3%.

Cet accord avait déjà été adopté par les députés et même promulgué par le président de la République en 2017. Le projet initial de 16 milliards devrait connaitre une contrepartie de 6 milliards du Tchad. D’après Issa Doubragne, ministre de l’Economie, de la planification du développement et de la coopération internationale, “ce contrat de financement est tombé caduc pour la Bdeac faute d’exécution et est tombé en désuétude à l’égard du Tchad. Cette situation résulte de l’indisponibilité de ressources financières de la Bdéac en raison des difficultés que rencontrait la Béac (Banque des Etats de l’Afrique centrale)”, a-t-il expliqué.

Compte tenu des difficultés que connaît le Tchad, sa contrepartie a été réduite à 2 milliards dans le nouvel accord de 2020. Issa Doubragne a aussi rassuré les députés qu’il n’y a plus de risque que le projet ne soit pas financé par la Bédac comme c’était le cas en 2017. Dans le projet initial, la province de Wadi Fira était également concernée.

LDA