En prélude à l’assemblée générale élective en vue, la Fédération tchadienne de basketball (Ftbb) a tenu la sienne extraordinaire le 10 juillet à la Maison de la femme du Tchad.
A l’ouverture des travaux, une tension perceptible dans la salle. Quelques membres du bureau exécutif de la Ftbb ainsi que des dirigeants et entraîneurs des clubs se sont désolidarisés de l’organisation, et ont exprimé leur mécontentement avant de se retirer de la salle. Ils ont invoqué le motif qu’ils n’ont pas été saisis à temps de la tenue de l’Ag, ni reçu à l’avance les textes à amender. Les 12 délégués provinciaux représentant six ligues provinciales de basketball, invités pour la circonstance, y ont pris part. Les textes de base, notamment les statuts (41 articles) et le règlement intérieur (79 articles) ont été passés au peigne fin, pour son harmonisation et son amendement, par les délégués des provinces et les membres du bureau exécutif de la Ftbb, sous la coordination d’un responsable du ministère en charge des Sports, requis pour la circonstance.
Nous avons besoin d’une organisation qui réduise nos désordres
Pour le directeur technique national (Dtn), Younous, depuis que la fédération est en dépassement de mandat, le bureau exécutif s’est efforcé pour organiser l’assemblée générale élective. Malheureusement, des contretemps survenus plusieurs fois ont conduit à des reports. Aujourd’hui, la fédération a trouvé mieux de passer par cette étape qui consiste à réviser les textes. Une commission a été mise en place qui a travaillé sur les textes envoyés aux ligues provinciaux pour amendement. Cela, afin d’arriver à l’assemblée générale élective avec des propositions de textes peaufinés. Cela ne veut pas dire que ce sont des textes validés, a-t-il expliqué. “Malheureusement, on a constaté que les esprits ont été surchauffés. Quand on élabore un texte ce n’est pas pour soi, mais pour l’avenir de la discipline. Un texte reste un texte, donc si cela ne satisfait pas un bureau un jour, il a la latitude de le réviser. Ce que je peux dire de ces textes, il n’y a pas une grande innovation à l’intérieur. Ce qui a changé un peu c’est le mode de scrutin qui consiste à constituer des têtes de liste pour les élections futures du bureau exécutif. Qui dit tête de liste, dit la qualité, la probité et le choix des hommes qui doivent constituer la liste élective par poste et avec lequel on doit efficacement travailler. Le travail qui reste à faire c’est de composer des listes de candidature, heureusement que le délai du 18 juillet 2022 pour les élections a été reporté parce que très proche et ne permet pas de battre campagne comme il se le doit. Cela pour éviter des désordres. C’est pourquoi il faut bien faire que de faire pour faire. Il faut reconnaître que nous avons besoin d’une organisation qui puisse réduire nos désordres. Nous n’avons plus besoin de ces agitations qui surviennent de temps en temps. Les textes restent les textes et leur respect en est une autre”, prévient Younous.
Le mea culpa du président Banni Gata Goulou
Pour le président de la Ftbb, Banni Gata Goulou, Les textes de base se veulent un cadre formel et formalisé pour tracer la nouvelle vision, de l’institution nationale qu’est la fédération. Les nouveaux textes tiennent compte des attentes de la Fédération internationale de basketball (Fiba), mais aussi des exigences des recommandations du ministère en charge des Sports, a-t-il relevé. “Les participants ont travaillé en toute sincérité pour redonner espoir à notre galaxie de basketball (…) durant tout notre mandat, nous avons réalisé des choses au vu et au su de toute la nation. A l’exemple du travail fait avec les ligues provinciales représentées à l’Age, dont nous avons outillés et permis de se restructurer. Malheureusement, nous n’avons pas travaillé nos textes de base comme il a été recommandé. C’est peut-être le péché que mon bureau aura commis. Heureusement que le ministère qui s’est mis à nos côtés depuis le début de notre mandat, sait combien nous avons fourni des efforts pour l’essor du basketball tchadien”. L’Age a été ouvert par l’inspecteur général du ministère du sport, en présence du directeur sportif du Comité sportif et olympique tchadien (Cost).
Roy Moussa
