La viande en provenance des abattoirs de Farcha et de Gassi se vend dans les rues à la merci de la poussière et des mouches. Ceci dans le constat impuissant des consommateurs et des vendeurs.
La santé avant tous. La viande fait partie des aliments les plus consommés au Tchad. Elle est vendue par les bouchers en matinée comme en soirée au bord des rues. Vers la soirée, la viande est exposée sur les axes les plus empruntés. En tas, elle se vend à 500 ou 1000 francs CFA, voire plus . Ce qui est navrant, elle est exposée en pleine poussière, sans couverture à la merci des mouches. “La façon de conserver la viande n’est pas bonne. Normalement, on ne doit pas la laisser ainsi . C’est ce qui ne se fait pas ici. Donc, c’est à nous les femmes qui achetons de bien la laver et bien la cuire avant de manger”, conseille une femme au marché de Dembé. Les vendeurs eux-mêmes déplorent l’état dans lequel ils commercialisent leur produit. “Nous n’avons pas une place bien couverte pour que les mouches ne se posent pas sur la viande. Pire, nous n’avons pas de chambre froide dans le marché de Dembé pour faire les stocks des invendus. Nous sommes obligés de donner aux jeunes pour une liquidation rapide et à vil prix afin que la viande ne pourrisse pas”, justifie Mahamat Hassan, un boucher du même marché du 6ème arrondissement.
Dans la quasi-totalité des marchés de N’Djaména, du 1er arrondissement au 10ème, la commercialisation de la viande s’opère de la même manière. C’est au consommateur final de faire très attention, surtout dans la cuisson de cet aliment prisé à N’Djaména.
Néné Fatimé Brahim, stagiaire