10 millions de plants au Tchad

Le Centre de développement durable et de formation (Cerdef) a lancé la troisième phase de son projet de production, distribution et de reboisement de 10 millions de plants fruitiers et forestiers.

Cette troisième phase prévoit une augmentation substantielle de la production des plants fruitiers et forestiers avec une projection de 2 millions des plants en 2023, informe son président, Oung Vang Josué. Il invite, par la même occasion, les anciens et nouveaux bénéficiaires à s’inscrire massivement pour bénéficier au moment opportun des plants et du suivi technique de l’équipe du Cerdef.

« Produire 10 millions des plants forestiers et fruitiers en 5 ans est tout à fait réalisable. Mais le Cerdef entend dépasser cette prévision, grâce à l’appui au financement pour lequel je lance un appel à tous les partenaires du Tchad dans le domaine de nous aider à préserver notre environnement. Chacun a pu apprécier notre sérieux et l’efficacité dans nos engagements », a plaidé le président Josué. A l’initiative du projet justifie le président du Cerdef, les effets du changement climatique qui sont une réalité vécue au quotidien dans les différents milieux de vie au Tchad. Il se manifeste par de fortes chaleurs, de la poussière, de l’irrégularité ou de l’excès des pluies. Le drame des inondations qui frappe N’Djaména et d’autres villes du sud du pays en est une des grandes illustrations.  Cette situation vient modifier le cycle de vie et impacte très négativement tous les secteurs d’activités.

Lancé officiellement en janvier 2021 sur le site de Milézi, renseigne Oung Vang Josué, cette initiative de Cerdef fait son bonhomme de chemin. Plus de 2 millions de plants de toutes espèces confondues ont été produits et distribués depuis le début du projet. Un plan d’accompagnement technique est mis en place pour le suivi des bénéficiaires, dont le nombre s’élève à plus de 2000 autour de la capitale N’Djaména. Dans sa stratégie de réduire les conflits agriculteurs/éleveurs, l’un des produits phares du projet, il est mis en place des haies vives. Une technique qui consiste à clôturer le champ avec des essences telles que les acacias nilotica, les acacias sénégal, les citrus, les prosopis africana, etc. Cerdef a également mis en place un système de reboisement communautaire pour lutter contre l’avancée du désert s’est réjoui son président. Dès sa première année d’activité, malgré les conjonctures économiques difficiles, des haies vives ont été mises en terre, des formations ont été initiées et organisées aux pépiniéristes de la capitale N’Djaména, mais également d’autres provinces (Moyen-Chari, Mandoul, Mayo-Kebbi Est, Logone oriental, Logone occidental et le Kanem).

Pendant ces deux années d’activités dans la mise en place du projet, quelques difficultés rencontrées ont été énumérés par le président. Mais les fonds promis n’ont pas été décaissés en totalité, encore moins dans le délai imparti. Ce qui a fait que les agents d’exécution sur le terrain ont éprouvé des difficultés pour entretenir les planchers ; le retard en approvisionnement des intrants (semences, terreaux, phyto, les pots, les outils, etc.) ; et l’augmentation de la main d’œuvre en personnel qualifié due au manque de financement pour augmenter les sites de production.

 

Des stratégies de développement en vue

Dans sa politique de recherche des partenaires locaux, le Cerdef salue la collaboration avec certaines organisations telles la Jv, Aj-Bet 4Trop, l’assocaition Atassa, l’Ong Sakal, Cerdo, l’Anlcde et bien d’autres. Le Cerdef préconise mettre en place une nouvelle stratégie d’identification de nouveaux sites et bénéficiaires et conserver les anciens; mettre en place l’équipe technique pour la supervision de la mise en terre des plants fruitiers et forestiers, et surtout la construction technique de nouveaux haies vives, ce mur vert qui éviterait la dévastation des champs et préserver des vies.

Le Cerdef est une Organisation non gouvernementale, partenaire du ministère de l’environnement, de la pêche et du développement durable depuis plus de cinq ans.

 Roy Moussa