Par une conférence de presse tenue ce jour 30 juin 2021, au siège de la Caisse nationale des retraités du Tchad (Cnrt), le directeur de l’institution, Laring Baou, a tenu à lever l’équivoque sur les rumeurs relatives au recensement des retraités qui se fait actuellement.
A l’entame de sa déclaration liminaire, le directeur Laring Baou précise qu’une mission de contrôle de l’inspection générale d’Etat (Ige) a eu lieu à la Cnrt depuis le 23 décembre 2020. A cet effet, plusieurs responsables ont été suspendus le 19 mai 2021, notamment le directeur, l’agent comptable, le chef comptable et le chef de service administratif et du personnel. Sa nomination à lui par décret, ainsi que celle de son adjoint sont intervenues le 3 juin et ils ont pris fonction lendemain 4 juin 2021. En ce qui concerne le recensement physique qui se fait actuellement en province, c’est à l’initiative de l’Ige, qui agit en toute indépendance pour le contrôle des effectifs des retraités, rappelle-t-il.
Pour ce recensement, les retraités ont exigé de recevoir deux coupons en paiement, avant de se déplacer pour se faire recenser, parce qu’ils ont invoqué le manque de moyen financier. Le directeur reconnaît qu’il a été viré les pensions du 1er trimestre pour calmer les retraités, afin qu’ils puissent accepter de se faire recenser. Et le paiement du 1er trimestre est toujours en cours à ce jour. Bien qu’ayant pris service moins d’un mois encore, Laring Baou informe qu’avec son équipe, ils se sont mis au travail et ont permis que le salaire du personnel du mois de mai soit payé, celui de juin en cours ainsi que le paiement des pensions du 1er trimestre.
Les difficultés de la maison
Les contacts et entretiens avec les différents services et sections ont aussi permis d’identifier quelques failles qui minent la Cnrt, et de constater que les textes de base de l’institution demandent à être réactualisés. Pour ce qui concerne les difficultés que rencontrent les retraités, ce sont beaucoup plus l’irrégularité et la perturbation dans le paiement des pensions.
A propos des rumeurs qui circulent selon lesquelles certains agents proposent aux retraités de leur obtenir le paiement de leurs arriérés contre une certaine somme d’argent, le directeur a fait observer que, des fois, fatigués d’attendre, certains retraités eux-mêmes proposent ces marchés aux agents. Parfois, ce sont les retraités pressés, qui passent par les agents ou les tierces personnes, pour gagner, alors que leur numéro n’est pas encore affiché. C’est pourquoi, dit-il, pour être au-dessus de tout soupçon, Laring Baou a instruit le personnel de ne pas se prêter à ce jeu, de ne pas percevoir la pension d’un retraité sous son couvert, ni de le faire par procuration.
Des perspectives annoncées
Dans les échanges avec les journalistes, le directeur Laring Baou a informé que le nombre des retraités au Tchad se situe entre 30 000 et 32 000 personnes. Les défis et urgences auxquels lui et son équipe entendent relever sont entre autres, la poursuite de la bancarisation des pensions, car beaucoup de retraités le souhaitent et la reprise avec la numérisation des documents, qui est très avantageux dans le traitement des dossiers de pensions et bénéfique pour les retraités.
Roy Moussa
