A l’occasion d’un point de presse donné ce mardi, 19 janvier 2020 à la Maison des médias du Tchad, le président national du Parti de la renaissance nationale du Tchad (Prenat), Abanga Brahim Barka, fustige les propos du sultan Mbang Hadji Mahamat Youssouf selon lesquels “tous ses administrés qui n’adhèrent pas au parti au pouvoir n’iront pas au paradis”.
Le 20 décembre 2020, à Mbarlé, dans la sous-préfecture, de Kaouno, dans la province du Chari Baguirmi, le sultan Mbang Hadji Mahamat Youssouf s’est transformé en homme politique pour tenir un meeting de sensibilisation en faveur du Mouvement patriotique du salut (Mps- parti au pouvoir). Ses images filmées par la télévision nationale, qui circulait sur la toile, le montrait assis devant une table sur laquelle flottait un drapelet aux couleurs du Mps. C’est dans cette ambiance que le sultan haranguait son auditoire à qui il déclarait sèchement “qu’adhérer au Mps et suivre ses directives est synonyme d’accès au paradis (…), opter pour d’autres partis conduirait droit en enfer”.
“En ma qualité de ressortissant de Mbarlé, d’abord, et en ma qualité de président du parti politique, ensuite, je tiens à relever que le sultan ne connait ni son rôle, ni l’importance du poste à lui confié”, dénonce Abanga Brahim Barka.
Pour le fils de Mbarlé, le sultan n’est pas à sa première sortie malencontreuse.
“Il y a quelques années, il a intronisé Hinda Deby Itno, la première dame, reine du Baguirmi, posant sur sa tête la couronne des ancêtres. C’est une première phase d’aliénation de conscience. Il avait voulu en son temps créer un canton zagahwa à Dourbali”, rappelle-t-il.
Pour le président du Prenat, le sultanat du Baguirmi est l’une des prestigieuses structures traditionnelles qui a marqué de son existence le cours de l’histoire.
“Vouloir ainsi embrigader sa population dans une aventure sans lendemain est une cause perdue et une cécité morale”, tranche Abanga Brahim Barka.
ANG