Adjim Danngar séjourne au Tchad

Le bédéiste tchadien de renom Adjim Danngar à animé une conférence de presse le mardi 6 juin 2023 à la médiathèque éphémère de l’Institut Français du Tchad (Ift) logé au sein de l’espace Talino Manu de Moursal. Il a  annoncé la dédicace de sa deuxième bande dessinée titrée “Djarabane” le 10 juin N’Djaména.

L’auteur informe que sa bande dessinée “Djarabane” qui sera dédicacé le 10 juin est une œuvre personnelle, puisée dans ses souvenirs d’enfance vécus au Tchad pendant ces 22 premières années de vie, avant de se retrouver en France en 2004, comme refugié politique. Après 19 ans d’exil, son statut vient d’être levé et son retour coïncide avec l’invitation de l’Ift qui lui permet de rentrer au bercail. Cette œuvre, selon Adjim Danngar, a pris deux ans pour être finalisée et éditée chez Edencourt en France. “Djarabane’’ qui veut dire en langue ngambaye du sud du Tchad,  ‘’Que faut-il faire’’ est une notion inclusive pour dire que devons-nous faire, qu’est-ce que nous voulons faire ensemble, donc c’est une question qui s’est posée mais qui cadre avec l’actualité. Pour moi, cette œuvre est d’abord un souvenir d’enfance qui veut conter une histoire poétique d’un enfant, qui veut réaliser son rêve qui est celui de devenir peintre, et comment il s’y prend avec des difficultés pour le faire”, a justifié le bédéiste Adjim Danngar. L’artiste va diriger du 6 au 10 juin, un atelier de bande dessinée destiné aux enfants et adolescents, à l’espace culturel Talino Manu. Cet atelier permettra à ces jeunes de découvrir le monde de la bande dessinée, et de développer leurs talents artistiques.

Le directeur délégué de l’Ift, Pierre Hubert Touchard, a informé que l’œuvre “Djarabane” a été présentée au Salon international d’Angoulême en janvier 2023, et a été l’une de trois bandes dessinées africaines qui a été retenue pour encadrer un article dans le journal le Monde en France. 

Adjim Danngar avait intégré l’Atelier Bulle du Chari (Abc) créé en 1999 et dirigé par l’architecte français Gérard Leclaire. Il en garde de beaux souvenirs, et croit en l’avenir de la bande dessinée au Tchad. Pourvu que les conditions soient réunis.

Modeh Boy Tresor