Brevet d’étude fondamental 2023

 

Du 5 au 9 juin 2023,108 629 candidats ont composé le Brevet de l’enseignement fondamental (Bef), sur toute l’étendue du territoire national.

A N’Djaména, ce sont 31 312 candidats qui ont composé dans 79 centres. Il est 7 h 30 au centre du Collège d’enseignement général (Ceg) du Félix Eboué. Tous les candidats identifiables par leur uniforme se dirigent vers leurs salles d’examen respectives pour répondre à l’appel.   Chez certains candidats, la peur se lit sur le visage. Par contre, d’autres sûrs d’eux s’impatientent d’affronter la première épreuve, notamment la rédaction.

C’est dans un calme total que les candidats commencent l’examen sous la surveillance de deux enseignants par salle. Pour éviter les tricheries, les candidats sont deux par table-blanc.

Selon la vice-présidente du Ceg Félix Eboué, Sylvie Noumasseï, “l’examen s’est déroulé sans incident majeur. Les sujets proposés sont abordables puisque conformes au niveau des élèves. Cependant, tout dépendra de la capacité intellectuelle de ces derniers”.

Quelques insuffisances sont à déplorer. Le premier jour de l’examen, certains candidats n’ont pas retrouvé leur nom sur la liste. “Et malgré les fouilles qu’on a faites à l’entrée des salles, des candidats ont réussi à entrer avec leur téléphone portable et des fascicules pour tricher”, déplore un surveillant au centre Félix Eboué. Dans les autres centres comme celui de Walia, les cas de fraude sont plus ou moins maîtrisés et les candidats sont, eux aussi, plus ou moins confiants, observe un surveillant. “Je viens de finir toutes les épreuves écrites et orales au Bef. A part les mathématiques et la physique chimie, les autres épreuves sont abordables. Pour le reste je laisse le soin aux correcteurs et je me remets à Dieu”, confie un candidat. Et d’ajouter que lorsqu’il était en classes intermédiaires, les aînés lui ont fait savoir que le Bef était très difficile mais “je vois que ce n’est pas aussi difficile que ça. Et je suis sûr de réussir”.

Selon un correcteur de français au centre de Farcha, “les élèves ont eu beaucoup de fuite. Par exemple en dictée-questions, je n’arrive pas à identifier une faute d’orthographe dans la majorité des copies corrigées. Ce n’est pas seulement en dictée­-questions, mais c’est dans toutes les matières. Nous sommes obligés de chercher les manques de ponctuation pour soustraire un peu de points à ces candidats”.

Dans ce centre de Farcha, les surveillants sont unanimes. Ils apprécient l’attitude des élèves du privé qui sont selon eux, mieux concentrés car, “ils arrivent à finir leurs épreuves et font du bon travail. Par contre certains candidats des établissements publics, au lieu de répondre aux questions, recopient juste les questions”. C’est peut-être pour la qualité de l’enseignement qu’ils dispensent à leurs élèves que les directeurs des Ceg et proviseurs des établissements publics refusent d’y inscrire leurs progénitures en faveur des établissements privés.

Le courage d’une fille mère qui a transporté son bébé au centre de Walia pour composer est sur toutes les lèvres. “Il faut lui reconnaître ce courage. Le fait qu’elle décide de venir ici avec son bébé et le confier à   sa petite sœur au moment de la composition signifie qu’elle a un objectif à atteindre”, analyse fier de lui un surveillant.

A la suite des épreuves écrites, l’oral et l’éducation physique se déroulent du 9 au 13 juin. Mais les centres, qui n’ont pas des élèves arabophones, ont entamé les épreuves orales et physiques le jeudi.

Félicité Nguétolabaye & Oulatar Cécilia, stagiaires.