Au Cameroun, la Commission électorale nationale a proclamé les résultats provisoires de l’élection présidentielle, créditant le président sortant Paul Biya de 53,66 % des suffrages exprimés, contre 35,19 % pour son principal challenger, Issa Tchiroma Bakary.
Mais ce dernier rejette catégoriquement ces chiffres qu’il qualifie de « manipulés ». Selon lui, les procès-verbaux collectés par son équipe de campagne attesteraient d’une large avance en sa faveur, estimée à plus de 68 % des voix. Issa Tchiroma dénonce un « hold-up électoral » et affirme détenir « les preuves tangibles » de sa victoire. De son côté, la Commission électorale maintient ses résultats, assurant avoir conduit le processus dans le strict respect des règles en vigueur. Cette contestation ravive les tensions politiques dans le pays, où une partie de l’opinion publique s’interroge sur la transparence du scrutin et sur la suite que pourrait prendre cette crise post-électorale.
Dans la foulée, des foyers de tension ont éclaté à Garoua, bastion d’Issa Tchiroma Bakary, ainsi que dans plusieurs autres villes du pays, à la suite de la publication des résultats officiels contestés par une partie de la population, qui réclame un véritable changement politique.
Lissoubo Olivier Hinhoulné
