“Cet acte ne me fait ni chaud, ni froid”

Telle est la réaction du coordinateur exécutif fédéral du parti Fédération action pour la République (Far/Parti fédération), Ngarlejy Yorongar suite à l’annonce faite par Ngadjadoum Daniel selon laquelle un changement est intervenu à la tête du parti lors d’un congrès le 11 févier.

  A la surprise de tous, un congrès du Far/Parti fédération organisé ce week-end au centre Al-mouna vous a destitué de la tête du parti en faveur de Ngadjadoum Daniel. Quelle est votre version des faits ?

Ngadjadoum est un militant, même si aujourd’hui tout le monde le décrie. Il voulait devenir coordinateur exécutif fédéral. Malheureusement, il s’est mal pris. Il agit ainsi parce qu’il rêve de me succéder. Or, si c’est par élection, tel que je connais les militants, ça ne sera pas lui qui passera en tout cas. Cet acte ne me fait ni chaud, ni froid.

  Ngadjadoum Daniel a-t-il eu un mandat d’organiser le congrès ?

Non ! Pas du tout ! Quand j’étais de retour de la France l’année dernière, j’ai réuni ici mes collaborateurs les plus proches y compris Ngadjadoum lui-même pour leur annoncer mon prochain départ de la tête du parti. Je l’ai écorché parce qu’il a assuré mon intérim, mais il n’était pas à la hauteur. Et depuis lors, il n’est pas content. Il a tissé de toute pièce cette affaire pour créer le désordre au sein du parti. Mais les militants sont sereins.

  Avez-vous désigné en votre âme et conscience Ngadjadoum Daniel comme votre dauphin ?

Je n’ai jamais désigné Monsieur Ngadjadoum comme dauphin. C’est lui-même qui s’est pris pour mon dauphin car, je ne pouvais lui accorder cette place à cause du fait qu’il est très coléreux. C’est d’ailleurs la raison qui l’a poussé à créer le trouble au sein du parti.

  A présent qu’il a fait cette déclaration, quelle sera la suite des évènements?

Au demeurant, Ngadjadoum Daniel a esté en justice et nous avons interjeté appel, du moins, le juge a décidé en disant “qu’il autorise Yorongar à organiser un congrès extraordinaire”. Puisque j’avais interjeté appel, on en est là car, quand l’appel est interjeté, tout le système s’arrête là. Malheureusement, puisqu’il n’en connaît pas grand-chose, il fonce et il force. Voilà le résultat.

C’est un peu de ma faute parce que j’aurais dû prendre des décisions draconiennes contre lui. Or, je suis allé doucement avec lui en prenant juste une décision de suspension du parti. Alors que si je le renvoyais carrément du parti, ça allait être autrement.

  Puisque la justice vous autorise d’organiser un congrès, avez-vous déjà fixé la date ?

N’eut été la plainte de Ngadjadoum, le congrès allait se tenir les 16 et 17 décembre passé. En ce moment, j’attends le jugement avant de fixer une autre date pour le congrès, puisque j’ai fait appel. J’ai même déjà saisi le juge en cessation de trouble contre Ngadjadoum, c’est-à-dire qu’il doit arrêter les troubles qu’il cause au sein du parti.

  Pourrions-nous connaître le nom de votre dauphin ?

Je n’ai pas de nom de dauphin à donner car, je vais organiser le congrès extraordinaire et je m’en irai en laissant le parti à celui qui sera élu par les militants.

MDE