Coopi célèbre les 16 jours d’activisme

A l’occasion des 16 jours d’activisme, l’organisation italienne pour la coopération et le développement (Coopi) a organisé un événement dédié à la lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et filles, le vendredi 9 décembre 2022 à N’Djaména.

Cette activité réalisée dans le cadre du projet “prévention et prise en charge des enfants en situation difficile dans la ville de N’Djaména et des environs”, a permis à l’assemblée lors des débats, d’échanger sur la protection juridique des femmes et des filles qui sont les vulnérables et surtout les plus violentées et maltraitées.

Selon la directrice générale du genre et de l’équité, représentant la ministre du Genre et de la solidarité nationale, Raïssa Kassiré, cette lutte est un long combat qui doit être mené sur tous les fronts avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux. “Un enfant qui grandit dans la violence ne pourra que perpétrer la violence et ne peut s’épanouir dans son éducation. C’est pourquoi, je demanderais aux jeunes, nos petits frères de voir les femmes pas comme les “mara sakit” mais comme celles qui donnent la vie, celles qui éduquent et doivent être respectées par tous”, ajout-elle.

Samantha Ponte, cheffe de projet COOPI fait comprendre que son institution a toujours lutté contre toutes les violences faites aux femmes et aux filles c’est pourquoi, cette activité socioculturelle permet de montrer que la société civile au Tchad est active et engagée dans la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes et des filles. “Comme vous avez pu l’entendre aujourd’hui de la part des enfants et de nos intervenants pour la refondation du Tchad, il est absolument nécessaire de réaliser l’égalité de sexe et j’espère qu’après cette journée, chacun d’entre nous pourra emporter ce message avec lui et l’appliquer dans son travail, dans sa vie quotidienne et encore plus encourager toutes les personnes qu’on connaît à l’appliquer. Nous sommes le changement et le changement doit donc commencer par nous”, affirme-t-elle.

Koumndé Sabine, secrétaire générale adjointe de la cellule de liaison et d’information des associations féminines (Céliaf), relève de son côté que cette activité s’inscrit dans un cadre de référence au niveau national : “élimination des violences faites aux femmes et aux filles pour la refondation du Tchad” et au niveau international : “les 16 jours d’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et filles” et entre dans le cadre de mise en œuvre du projet : “prise en charge des enfants en situation difficile dans la ville de N’Djaména et de ses environs” fait-elle comprendre. La Céliaf œuvre déjà au côté de associations et institutions pour cette sensibilisation avec un objectif commun, éliminer toutes formes de violence contre les femmes et atteindre l’égalité de genre en s’alignant au niveau international à rejoindre l’objectif de développement durable numéro 5. Pour elle, les acteurs clés sont les enfants et leur message. Car dit-elle, on sait bien qu’ils sont vecteurs de changement, bâtisseurs de sociétés plus équitables et inclusives même si souvent spectateurs ou protagonistes d’injustice. Cette activité a permis aux enfants des centres Apsoa, fondation Dieu bénis, Sos village d’enfants du Tchad, Ased et Shalom à s’exprimer en slam pour dire “non aux violences faites aux filles pour un nouveau Tchad”.

Modeh Boy Tresor