Covid-19 : Les  tchadiens s’entêtent contre les mesures gouvernementales

Malgré les mesures prises contre la propagation de la covid-19, certains citoyens semblent oublier que le port du masque, par exemple, est l’une des mesures obligatoires.

Le port nécessaire de masque est difficilement observé dans la ville de N’Djamena, surtout dans les transports communs notamment. Au quartier Walia, dans le 9ème arrondissement municipal, les arrêts de bus sont bondés de gens, qui se bousculent pour avoir une place assise dans les minibus sans se soucier des risques de contamination. Les passagers, non seulement ne portent pas leurs masques, mais ils ne respectent pas non plus la distance d’un mètre entre chaque passager. Devant cette situation, les forces de l’ordre renforcent le contrôle depuis un certains temps pour faire respecter les mesures barrières contre la pandémie de la covid-19. Certains policiers et gendarmes placés au niveau des ronds-points attendant de pieds ferme les citoyens véreux et n’hésitent pas à leur administrer même des coups de fouets. Toute personne ne portant pas un masque est soumise à une amende. “J’ai porté une cliente qui n’avait pas de masque et, arrivé au niveau du rond-point aigle, un policier a saisi ma moto, j’ai dû payer 24 mille FCFA trois jours après pour de récupérer mon engin”, affirme Mahamat Ahmat  un motocycliste (clando).  Chats et souris craignent l’eau froide dit un dicton, désormais certains cladomen avant de prendre un client se rassurent en posant la question “as-tu le laissez-passer ?”. Entendez par là le cache-nez.

Le lundi 22 aout, plus de 15 motocyclistes ont été arrêtés et sanctionnés au niveau du rond-point fontaine. A tour de rôle, chacun a payé en fonction de ses moyens, 2000, 3000, 4000 voire 5000 FCFA. “Je n’arrive pas à comprendre, à défaut d’acheter un cache-nez de 100F, vous vous retrouvez à payer plus que le double de cette somme inutilement. Soyez un peu responsable et tout ira bien”, s’indigne un passant sous un air très désagréable. Les minibus sont les plus visés, car ils transportent plus de passagers parmi lesquels bon nombre ne portent de cache-nez. Les policiers ne vont pas de main morte avec ces derniers. “Je vérifie toujours si tous mes passagers sont en règle. Mais il y’a toujours certains qui arrivent à s’infiltrer sans cache-nez et c’est nous qui devons assumer. Je me suis retrouvé à payer une amende de 30 mille FCFA”, raconte Abdel Aziz, un chauffeur de minibus sur la route de Dembé. Malgré ces sanctions, certains continuent à violer ces règles. “Quand je porte un client qui n’a pas un cache-nez, j’emprunte les rues entre les quartiers afin d’éviter les policiers”, affirme Aboulaye Djibo.

Wassa Boré, Stagiaire