A Bol, l’Oim organise du 19 au 21 décembre courant, un atelier pour renforcer les capacités des acteurs étatiques sur les nouveaux outils de collecte de données (Dtm) pour le suivi des mouvements des populations, afin de proposer des solutions durables.
En novembre dernier, l’Oim estime enregistrer environ 242 000 tchadiens déplacés dans la province du Lac. Cette situation est principalement due à la détérioration continue et prolongée de la sécurité et des conditions de vie exacerbées par les effets du changement climatique. L’Oim constate que dans certaines zones de la province du Lac, les communautés tchadiennes déplacées vivent dans la même localité depuis plus de 5 ans. Ce qui, pour l’Organisation internationale pour les migrations, montre la nature prolongée de la crise dans cette zone. Et, avec la crise humanitaire en cours à l’Est du Tchad en raison du conflit soudanais, le financement et la capacité humanitaire à répondre aux besoins dans le Lac ont diminué.
Pour l’Oim, même si le Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud) est en train de mettre en place un programme sur les facilités de stabilité en appui au gouvernement dans cette province, il est nécessaire de comprendre les poches de stabilité et les facteurs contribuant à la perception de cette stabilité et des solutions durables. Et cela passe par la disponibilité des données opportunes et d’analyses fondées sur les preuves pour soutenir l’intervention des acteurs opérationnels tant humanitaires que de développement. C’est pourquoi, le présent atelier trouve tout son sens. Parce qu’il vise à renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la collecte de données sur les outils de collecte Dtm afin de leur permettre de fournir des informations actualisées sur la situation des déplacements dans le Lac et de soutenir les approches fondées sur des données pour préparer la discussion sur les solutions durables.
Trois jours durant, les différents acteurs participant à cet atelier vont non seulement se familiariser avec les outils de collecte de données Dtm, mais aussi échanger pour proposer les méthodes à adopter pour pouvoir approcher les populations déplacées à fournir des informations fiables qui pourront être exploitées en vue d’apporter des solutions durables à leurs situations.
NDF
