Des jeunes initiés au son des spectacles

Une soixantaine de jeunes, par vague de quinze suivent un atelier de formation de quinze jours, en initiation du son des spectacles, à l’Espace culturel Talino Manu.

Ils viennent de partout. Certains des maisons de location de matériels, d’autres des stations radios de proximité, et ceux qui exercent le métier de Djing dans les bars dancing et boîtes de nuit, etc. pour la plupart. Ils sont des novices mais certains parmi eux pratiquent déjà le métier et sont là pour renforcer leurs capacités, parce qu’ils n’ont pas de base dans le domaine. Une occasion pour eux d’être outillés, puisque la formation est gratuite. Il suffit de faire parvenir un curriculum vitae, une lettre de motivation et si le dossier est retenu, le postulant est convié à prendre part.

Une formation initiée par l’association Kilamba qui fait dans l’action culturelle, la formation professionnelle et la régie générale et l’événementiel. Kilamba a aussi pour objectif de travailler sur la valorisation du patrimoine national tchadien. Cette formation est l’une de ses premières activités mise en place en partenariat avec l’Espace Talino Manu qui a fourni la logistique.

Pour le formateur Ngodji Nanga Ferdinand, ingénieur en régie son et lumière, et par ailleurs président de Kilamba, “nous avons au sein de l’association, cotisé pour mettre en place cette formation, parce que les ressources humaines sont disponibles. Le but de la formation à l’intention de ces jeunes qui ont commencé sur le tas, c’est d’aider ceux qui veulent vraiment entrer dans le métier. Ils ont vraiment besoin d’aller plus loin et d’embrasser ce métier pour en faire carrière de sonorisateur des spectacles”. Le formateur a répertorié sur la liste près de 60 postulants, mais pour mieux transmettre, il a préféré organiser la formation par vague de 15, compte tenu de l’espace et des conditions des travaux pratiques. Une bonne partie est donc sur la liste d’attente, mais entretemps Ngodji Nanga a enregistré six auditeurs libres qui prennent, eux aussi part à la formation. Après, ce sera le tour de la prochaine vague.

Nous n’avons reçus aucun financement pour cela

En ce qui concerne les modules de formation, Ferdinand informe avoir parcouru assez de chapitre, mais comme c’est une initiation au son du spectacle, il est allé à l’essentiel, en parlant de la nature du son, du métier de sonorisateur qui est très important, parce qu’il faut que les jeunes connaissent la déontologie du technicien, ensuite il s’est appesanti sur la chaîne sonore qui est la base du son et des ses éléments. Après il a fallu détailler chaque élément constitutif de la chaîne sonore. Aujourd’hui, assure-t-il, les apprenants sont en mesure de brancher un micro et faire sonner le matériel. “Là, nous sommes en phase pratique pour approfondir l’apprentissage, comment s’organiser et préparer son matériel, à quel moment l’installer, faire le réglage, etc. Ils ont des niveaux en escalier donc il fallait beaucoup axer la formation sur la pratique, bien que le son c’est de la science, et la science c’est aussi de la théorie”. Les matinées sont consacrées aux théories et les après-midis et soirées à la mise en pratique.

Roy Moussa