“Les discussions autour du code des personnes et de la famille ont été houleuses. Mais en réalité, elles ne devraient pas être désorientées comme ce fut le cas. Le code de famille est un instrument juridique qui doit régir les familles et les personnes. Malheureusement, il y a eu une mauvaise interprétation autour de ce code. Le problème est venu de ceux qui n’ont même pas lu le projet de code de famille et disent déjà qu’il vise à prôner l’homosexualité. Je trouve cette attitude irresponsable. Nous voulons plutôt que ce code de famille prenne en compte toutes nos considérations vu que le Tchad est un pays laïc avec deux grandes religions dominantes : le christianisme et l’islam. On doit y intégrer tous les avis émanant de la religion mais également les us et coutumes du Tchad afin que ce document puisse refléter les réalités tchadiennes. Mais dire non à ce code de famille, c’est marcher sur les droits de certaines couches sociales.
Il y a également les partenaires du Tchad qui ont besoin de ce document juridique devant leur permettre d’appuyer les projets de développement. Si nous disons non à ce code, c’est pour dire que nous ne voulons pas protéger les familles.
Le défunt président Habré a servi la nation. Je ne m’opposerais pas au rapatriement de sa dépouille mais imaginons que nous n’avons pas encore essuyé les larmes des victimes, cela posera problème. Jusqu’à ces jours, les victimes attendent d’être indemnisées. On peut dans nos résolutions dire qu’il est possible de rapatrier le corps de cet ancien président, mais poser comme préalable, l’indemnisation de toute ses victimes”.