Dr Sitack Yombatinan Béni recadre l’Ange

Suite à  la sortie  d’Ahmed Bartchiret, Président de l’Agence nationale de gestion des élections (Ange), le 30 avril dernier, interdisant la photographie des procès-verbaux des résultats du scrutin du 6 mai prochain, Dr Sitack rapelle à l’Ange le protocole juridique relatif au code électoral au Tchad.

Au cours de son intervention ce 1er mai 2024 à Guelendeng, Dr Sitack, Vice-président du parti Les Transformateurs, Chargé de gouvernance répond à l’Ange concernant sa prise de position et lui rappelle sa mission régalienne.

“En droit, tout ce qui n’est pas interdit, est autorisé et permis”, clame Yombatinan en début de son intervention. Pour lui, en dépit de tous les autres organes chargés des élections qui ont vu le jour au Tchad depuis des décennies, l’Ange apparaît comme la toute première Agence en charge des élections à bénéficier d’une notoriété particulière compte tenu de son caractère indépendant. Mais “cette Ange qui est censée être indépendante est en train de tomber dans une interprétation tendancieuse”, constate avec regret, Dr Sitack.

En effet, pour le Vice-président des Transfos, Chargé de gouvernance, l’Ange doit, avant toute décision, prendre appui sur ses quatre dimensions clés qui constituent la colonne vertébrale de son existence. Selon lui, “l’Ange est 1-indépendante, 2-impartiale, 3-autonome et 4-permanente. Ces quatre piliers lui confèrent le pouvoir d’agir en toute liberté, sans aucune prise de partie”.

Dans cette dynamique, Sitack précise que “l’Agence nationale de gestion des élections doit créer des conditions pour la tenue libre de l’élection présidentielle du 6 mai prochain et non se verser dans une position unique”. Car, dit-il, “c’est écrit nulle part dans le code électoral qu’il ne faut pas photographier les procès-verbaux du scrutin”, martèle Dr Yombatinan Sitack Béni.

Aussi, a-t-il saisi l’occasion pour rappeler le code de bonne conduite, non seulement des candidats, mais aussi et surtout des militants qui profèrent ci et là  des discours de haine. “Le discours que Idriss Youssouf Boy (comme il s’agit de lui) est en train de tenir dans le Borkou-Ennedi-Tibesti (Bet) est un discours de haine et appelle à la division. Cela ne ressemble pas à un discours venant d’une coalition dénommée Tchad uni”.

Dr Sitack termine son intervention en interpellant l’Ange à sa responsabilité dans la logique juridique afin d’agir de manière objective, libre et crédible.

Toïdé Samson