Les Associations de défense des droits de l’Homme (Adh) et les organisations de la société civile (Ocs) représentées au Dialogue national inclusif et souverain (Dnis) ont fait une déclaration dans la matinée du samedi 3 septembre 2022 pour s’insurger contre l’encerclement du siège de Les Transformateurs par les forces de l’ordre.
Réunies en urgence, les Associations de défense des droits de l’Homme et les Organisations de la société civile représentées au Dialogue National Inclusif et Souverain ont évalué le climat de tension qui prévaut, consécutif à l’arrestation des militants du parti Les Transformateurs et l’encerclement du siège de ladite formation politique par les forces de défense et de sécurité, y compris les forces de 3ème degré. Ces organisations se disent inquiètes et menacent à travers une déclaration faite par le Coordonnateur du Camojet, Mahamat Macki Adam de se retirer du dialogue national inclusif et souverain si le siège des Transformateurs où se sont retranchés le président Succès Masra et des dizaines de militants depuis 48 heures, n’est pas libéré. Cette situation est d’autant plus préoccupante dans la mesure où ceux qui sont retranchés au siège du parti manquent d’eau, de nourriture et il se trouve parmi les personnes arrêtées, des femmes allaitantes et des personnes avec une santé fragile nécessitant des soins appropriés.
“Après avoir analysé la situation de violation des droits de l’Homme caractérisée par des arrestations arbitraires des militants du parti Les Transformateurs, le blocus du siège de ce parti et la présence massive des forces de défense et de sécurité dans la ville de N’Djaména exigent ce qui suit : la libération de toutes les personnes arrêtées arbitrairement et détenues et la levée du blocus imposé au siège du parti Les Transformateurs ; l’arrêt immédiat des cortèges et parades des forces de premiers degrés dans la ville de N’Djaména et leur retrait des Etablissements scolaires occupés et autres endroits non conventionnels”, exigent-elles.
La prise en compte de ces points va contribuer au retour d’un climat de
sérénité et d’apaisement, seul gage de la poursuite du Dialogue. Au cas
où leurs revendications ne sont pas prises en compte par les autorités, les Associations de défense des droits de l’Homme et les
organisations de la société civile représentées au Dialogue National Inclusif et Souverain décideront de la suspension de leur participation aux travaux dudit dialogue
à partir du lundi 05 septembre 2022. Car on ne peut pas Dialoguer dans un climat de répression des militants des partis politiques, fustigent-elles.
Minnamou Djobsou Ezéchiel