Evaluation du plan national d’adaptation

Le Comité de pilotage du projet Plan national d’adaptation aux changements climatiques (Pna) a tenu sa première réunion relative aux activités de l’année 2022, le 18 janvier 2022 dans un hôtel de N’Djaména.

A la rencontre présidée par le ministère de l’Environnement, de la pêche et du développement durable, et coprésidée par le Programme des nations unies pour le développement (Pnud), les membres du comité ont passé en revue le suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière réunion du Comité de pilotage de février 2011. L’examen et l’adoption des rapports bilans du Ptba 2021 ont été également pris en compte. A l’issue de la réunion, le comité a adopté et validé 11 recommandations : veiller au respect des délais indiqués pour la tenue d’au moins deux réunions des comités du pilotage dans l’année. Aussi, les différents documents programmatiques des projets pourraient être validés en fin de l’année précédente pour mieux appréhender l’exercice de l’année suivante et ainsi, éviter les retards ; continuer à dérouler le plan d’action genre du Pna pour une prise en compte effective de la dimension genre dans la mise en œuvre du projet ;  confier le lead de la stratégie de sortie du projet aux services de météorologie et d’hydrologie du pays pour garantir la durabilité des équipements hydrométéorologiques acquis et installés ainsi que des investissements en assurant leur sécurité, leur suivi et leur maintenance. Il s’agira de requérir l’engagement des ministres de tutelle et assurer la mobilisation des ressources de l’Etat à travers ses budgets annuels pour le fonctionnement du réseau ; adresser au Fonds mondial pour l’environnement une requête de prorogation du projet Pna de 12 mois pour finaliser les activités ; veiller à ce que le quota à la Fonction publique, du ministère en charge de l’aviation civile et de la météorologie, tienne compte de l’intégration des jeunes filles et garçons dans les domaines spécifiques pour garantir la durabilité des acquis du projet Pna ; veiller à ce qu’au moins un des 4 radars puisse être opérationnalisé durant l’année 2022, sans oublier des stratégies permettant d’installer sur les trois autres sites ; prendre des dispositions pour corriger les manquements constatés sur les équipements acquis au profit de la DRE ; veiller à ce qu’ à partir de 2022 les LoA soient établies pour la durée de vie des nouveaux et anciens projets ; maintenir la synergie d’action avec l’Agence nationale de la météorologie  pour les interventions du projet Crews ; mettre en place et rendre opérationnel le comité technique scientifique et enfin acter la clôture opérationnelle et financière des projets de réhabilitation et restauration des écosystèmes du Lac Tchad et de renforcement des capacités du ministère de en charge de l’environnement et procéder au transfert des Asssets. Ces recommandations sont adressées aux ministères concernés, au partenaire Pnud, ainsi qu’aux institutions sous tutelle.

Pour la représentante résidente adjointe du Pnud, Binta Sané, les projets Plan national d’adaptation aux changements climatiques (Pna), la réhabilitation et restauration des écosystèmes et le renforcement des capacités du ministère de l’Environnement et de la pêche sont trois importants projets mis en œuvre par le ministère en charge de l’environnement avec l’appui technique et financier du Pnud. Le comité de pilotage est l’instance suprême de gouvernance des projets, qui donne des orientations stratégiques dans leur mise en œuvre, et prend des décisions importantes fondées sur les informations qui lui sont transmises et les analyses qui en découlent. Il va sans dire que la tenue régulière de ses rencontres est essentielle pour assurer une bonne exécution des projets, conseille-t-elle. Cela, afin de proposer des orientations appropriées pour une gestion efficace et efficiente de ce projet et partant, ouvrir de meilleures perspectives de mobilisation des ressources additionnelles pour une mise à l’échelle de certaines de ces initiatives.

“La mise en œuvre de ce projet apporte une contribution significative à la protection de l’environnement et à la gestion rationnelle des ressources naturelles, conformément au Plan national de développement (Pnd) et aux documents du programme pays du Pnud’’, précise Binta Sané.

 

Disposer d’un réseau hydrométéorologique

Elle ajoute que le projet Plan national d’adaptation est pour le Tchad un pilier important dans la lutte contre les effets adverses des changements climatiques. Il permet de disposer d’un réseau hydrométéorologique plus robuste et capable de produire des prévisions plus fiables sur l’évolution du climat à court, moyen et long terme. Il s’inscrit à cet effet, dans la perspective du processus global des Plans nationaux d’adaptation pour lesquels le Pnud dispose d’une expertise et d’une expérience pointue qu’il met à la disposition du gouvernement et du peuple tchadien. Il convient de rappeler que la mise en œuvres des projets de “Réhabilitation des écosystèmes du Lac Tchad et de renforcement des capacités du ministère de l’Environnement et de la pêche”, ont permis de renforcer les capacités humaines et matérielles nécessaires à l’accomplissement de la mission du ministère et au respect des engagements internationaux de l’Etat sur le plan environnemental, confirme-t-elle, avant d’ajouter que pour chacun de ces projets, le Pnud est garant de l’assurance qualité dans l’exécution des activités. “De façon spécifique, nous notons que pour le projet Plan national d’adaptation, la difficulté majeure rencontrée a été le retard de déploiement des équipements météorologiques acquis depuis la fin de l’année 2019, mais aussi l’impact de la pandémie de la Covid-19, qui a considérablement ralenti la réalisation des activités de ce projet”, relève Binta Sané.

Le comité a rédigé une requête de demande de prorogation du projet Pna qui arrive à échéance fin 2022. 2022 doit pouvoir être décisive pour le projet Plan national d’adaptation, afin de matérialiser l’installation de toutes les stations hydrométéorologiques et permettre au pays de disposer des données pour effectuer des projections mesurables. “Et également de maintenir un niveau d’engagement soutenu pour permettre aux différents projets d’atteindre leurs objectifs et de contribuer ainsi à l’amélioration des conditions environnementales des populations tchadiennes en 2022”, conclut Binta Sané.

Roy Moussa