Journée carrière des Young of Unicef

100 jeunes de moins de 35 ans, travaillant à l’Unicef dans cinq chefs-lieux de provinces (Abéché, Bol, Mongo, Moundou, N’Djaména) ont organisé la 2ème Journée Carrière en ligne, pour échanger sur les opportunités d’emploi pour les jeunes, notamment au sein de l’Unicef.

A raison de 20 jeunes par localité, la centaine de Young of Unicef (YoU) ont échangé via visio conférence, sur comment faire carrière à l’Unicef, quelles sont les démarches qu’il faut mener pour y accéder, comment rédiger son Curriculum vitæ m, remplir les formulaires en ligne, quelles sont les opportunités d’emplois au sein de l’Unicef, par où commencer, qui est habilité à donner des orientations, etc.

Les témoignages de trois d’entre ces jeunes, actuellement employés à l’Unicef, ont édifié les autres potentiels candidats, qui espèrent un jour briguer un poste au sein de cette organisation onusienne. Ce que les trois témoignages ont de commun, c’est qu’il faut de l’endurance et de la persévérance. Postuler plusieurs fois de suite, ne pas se décourager. Brigitte est ingénieure de conception. Elle travaille à l’Unicef. Elle supervise les travaux de constructions, notamment des écoles, forages d’eau, tout ouvrage de génie civil ; dépouille et analyse les appels d’offres, etc. « J’ai postulé plusieurs fois avant d’être recrutée. J’encourage beaucoup les filles à embrasser cette carrière et à persévérer lorsqu’elles postulent », exhorte Dr Joël, le chargé de programme nutrition en poste à Abéché. Lui également, avait postulé plusieurs fois avec les organismes, avant d’être recruté par Action contre la faim pour la première fois. « Finalement, j’ai eu un contrat à l’Unicef, d’abord comme consultant au bureau de zone de Moundou, avant d’être recruté. Aujourd’hui, cela fait six ans que je suis dans l’organisme », conte-t-il son parcours. Il conseille aux candidats à l’emploi à l’Unicef d’être très courageux, patients et de s’accrocher au travail. Modestine est analyste des données U-report à la section communication. « Je travaille avec 5 volontaires et m’occupe de la plateforme 1301 pour le traitement et réponses aux sondages. Je suis l’exemple parfaite qu’à l’Unicef, on peut aussi travailler sans expérience professionnelle. J’encourage les filles à toujours postuler ».

 

La porte d’entrée à l’Unicef

Zianserbé Nafou Jérémie est le coordonnateur pays du programme des Volontaires des nations unies (Vnu). Dans sa présentation, il explique que l’Unicef est la première agence des nations unies au Tchad à solliciter les volontaires des nations unies pour son travail. Les exemples palpables sont cités parmi l’assistance, ainsi qu’un chef de bureau actuellement en poste à Bol. Il a conseillé aux jeunes de considérer le Vnu comme une porte d’entrée dans le système des Nations unies.

Les Nations unies savent les valeurs des volontaires qui ont 90% de chance d’être recrutés dans le système des Nations unies. Mais ce qui est important dans le Vnu, c’est le réseautage, conseille-t-il aux jeunes. Et, avant de postuler, il faut mettre son profil en adéquation avec les termes de référence proposés. « Soyez dans le réseautage et soyez des professionnels à n’importe quel poste. Nous travaillons en fonction des besoins des agences. Les domaines prioritaires sont déclinés par les agences eux-mêmes », ajoute-t-il pour rassurer les jeunes.

Jérémie a déploré le fait que les tchadiens sont sous représentés dans les postes de leadership au système des Nations unies. Face à ce souci, il faut préparer les jeunes, parce que les formations dispensées ici ne sont pas en adéquation avec les tendances mondiales. Il invite les tchadiens, à travers les jeunes, à se reconvertir dans les métiers en adéquation avec les tendances mondiales. Mais le défi qu’il faut relever est celui de la langue anglaise qu’il faut maîtriser.

 

Faire la promotion de l’innovation, de l’ouverture et de la connectivité

La Secrétaire générale de YoU, Maude Dilé relève que bien que cette Journée carrière soit à l’initiative des jeunes, plusieurs acteurs (jeunes et moins jeunes) ont été mobilisés. « En effet, nous avons tout à gagner dans la collaboration inter-générationnelle ». Jacques Boyer, le représentant de l’Unicef au Tchad à l’ouverture de ladite journée s’est de l’initiative consacrée aux opportunités d’emplois aux Nations unies et notamment à l’Unicef. « Les jeunes tchadiens font face à de multiples défis pour la formation professionnelle et l’accès aux opportunités d’emplois. Et pourtant, nous savons que vos compétences et votre imagination représentent un atout important pour l’Unicef, mais plus largement pour le développement du Tchad », justifie Boyer.

L’Unicef a lancé en 2019 une initiative qui vise à faciliter l’intégration des jeunes de moins de 35 ans, rappelle Boyer. L’initiative, baptisée Young Unicef, est un cadre de promotion des jeunes talents, qui peuvent contribuer à l’atteinte des résultats en faveur des droits de l’enfant. « Je suis heureux de constater qu’après la première édition de la journée carrière en 2021, qui a vu la participation de plusieurs dizaines de jeunes tchadiens, filles et garçons, l’équipe Young Unicef du Tchad que je félicite au passage, réitère la deuxième édition de ce rendez-vous de partage de connaissances et d’informations autour de l’emploi », renchérit-il. A l’Unicef, il est important d’impliquer les jeunes dans la recherche des solutions aux problèmes que rencontrent les enfants et les jeunes au Tchad. Voilà pourquoi, l’Unicef prend le pari de s’appuyer sur les talents, particulièrement en faisant la promotion de l’innovation, de l’ouverture et de la connectivité.

« Nous sommes aussi très conscients du fait qu’il est parfois difficile de décrypter les offres d’emploi et que le processus de recrutement est souvent compliqué », conclut Jacques Boyer.

Roy Moussa