La Cist regrette le recul démocratique après le décès d’Idi

La célébration du 1er mai 2021, fête de travail s’est résumée en des déclarations des centrales syndicales. Pour le secrétaire général de la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (Cist) Mahamat Nasradine Moussa, la fête des travailleurs de cette année se déroule dans un contexte particulier de la vie du Tchad à cause de la mort tragique du président de la République et la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition. A cet effet, il regrette que «la mort du président de la République ait donné lieu à un recul très de grave de la démocratie», et, exige le retour à l’ordre constitutionnel. La Cist se dit soucieuse de l’unité nationale et de la cohésion sociale. C’est pourquoi, son Sg exhorte la population tchadienne à rester unie, solidaire et de ne voir que l’intérêt général du pays. «En ce moment difficile, nous avons plus besoin de nous unir en nous pardonnant les uns les autres plutôt que de chercher à nous diviser», appelle-t-il. Aussi, Mahamat Nasradine Moussa interpelle les «organisations internationales et les pays amis notamment l’Union africaine, l’Union européenne, les nations unies, les Etats-Unis d’Afrique et surtout la France d’aider le peuple tchadien à rétablir très rapidement l’ordre constitutionnel ». La Cist n’a pas non plus perdu de vue la brutalité exercée sur les manifestants par les forces de l’ordre ces derniers jours. A ce sujet, le Sg de la Cist rappelle que la marche pacifique est l’un des maillons de la démocratie et son interdiction et la répression des manifestants ne sauraient se justifier. Il exige qu’un forum national inclusif soit organisé dans un bref délai pour permettre la mise en place des institutions légitimes et légales afin d’organiser des élections libres et transparentes. Par ailleurs, la Cist attire l’attention du gouvernement futur qu’elle ne peut admettre que les acquis des travailleurs soient touchés pendant la période de transition et que l’accord du 09 janvier 2020 soit en intégralement respecté. Car conclut-elle, une paix sociale durable ne peut se fonder que sur la justice, l’équité et l’égalité des chances.

NDF