Dans un communiqué de presse signé le 18 mai 2022 par son coordonnateur et porte-parole, Salibou Garba, la Convergence des organisations politiques (Cop) exprime son indignation face aux arrestations des leaders de la marche pacifique du samedi 14 mai 2022, marche durant laquelle, des symboles de la France ont été saccagés. Ceci pour, souligne le communiqué, dénoncer le soutien ostentatoire des autorités françaises au régime qui saigne depuis plus de trois décennies les populations tchadiennes, et de leur soutien à une succession dynastique à la tête du pays. “La sécurité de la ville de N’Djaména n’est pas de la responsabilité des organisateurs de la marche”, recadre Salibou Garba avant de souligner que le débordement est intervenu à cause du laxisme et de la défaillance des forces chargées de la protection des biens publics et privés. Pour la Cop, les arrestations et incarcérations des organisateurs de la marche ne sont pas une réponse adéquate, car dit-elle, “on ne guérit pas la fièvre en cassant le thermomètre”.
Elle constate que le Tchad, plus que par le passé, est secoué par des convulsions chaotiques ces derniers temps, et dénonce le fait que les massacres de masse perpétrés à Faya, Abécha, Sandana, Kélo et Danamadji aient resté impunis sans que les auteurs ne soient traduits devant la justice. “Peut-on trouver meilleure illustration de la faillite de l’Etat que cela ?”, s’interroge la COP.
Le communiqué conclut que ce dont le Tchad a le plus besoin, c’est la tenue d’un dialogue véritablement inclusif, pour une transition effectivement consensuelle et apaisée afin de refonder l’Etat tchadien. Le porte-parole de la Cop demande à la France d’encourager ses poulains à cesser de ruser afin qu’aboutisse le pré-dialogue de Doha.
Hermann Mbaitolnan, stagiaire