La Fédération tchadienne d’athlétisme (Fta) a organisé son congrès électif, le 28 avril 2024, à l’issue duquel un nouveau bureau exécutif de 12 membres est mis en place.
Des 12 ligues provinciales d’athlétisme, 7 y ont pris part ainsi que les ligues du Chari-Baguirmi, Logone occidental, Logone oriental, Mandoul, Moyen-Chari, N’Djaména et Sila. 7 associations sportives d’athlétisme se sont ajoutées à la liste de présence, ce qui a permis au quorum d’être atteint, pour aller à l’essentiel qui est l’élection d’un nouveau bureau exécutif.
Trois mois plutôt, ce même congrès organisé le 28 janvier 2024, a connu une impasse, à cause des incompréhensions au niveau des textes. Mais les instances internationales à savoir la Fédération mondiale d’athlétisme et la Confédération africaine d’athlétisme ont exigé aux fédérations nationales membres, à adopter les nouveaux textes qui régissent l’athlétisme mondial et continental. Ainsi, pour éviter que la Fta soit en porte à faux avec le niveau mondial, ces élections étaient attendues.
Un bureau d’anciens internationaux
Quelques anciens membres du bureau sortant ont été reconduits ; d’autres, réélus à des postes différents. Et des nouveaux membres ont fait leur entrée, ce qui renforce la nouvelle équipe et augure des lendemains qui changent, dans la gouvernance de la Fta. Au poste de président, le sortant Ali Faudet est reconduit. Le poste de premier vice-président revient à Hadjé Samira Iyé, ancienne trésorière dans le bureau sortant. Le 2e vice-président est Mahamat Wandjé Bourkou (président de la Ligue provinciale d’athlétisme du Logone occidental), le 3e est Djimet Moundjoh (président de la Ligue provinciale d’athlétisme du Moyen-Chari). Le poste de directeur général (nouvelle appellation du secrétaire général) revient au Sg sortant Ouyia Malato Bourma, qui a pour adjoint Alladoum Basile (président de la Ligue provinciale de l’athlétisme du Mandoul). Le poste de chargée de marketing est confié à Bagué Peng Rosalie, celui du développement de l’athlétisme féminin à Adama Perkissam. Le chargé de l’athlétisme à la base est Hamit Adoum Kalkoc, celui de la formation et développement : Djersia André. Les deux représentants des athlètes élus dans le bureau sont Abraham Harouna Daye et Albertine Hinikissia Ndikert. Tous sont des anciennes gloires nationales et internationaux d’athlétisme à divers niveaux des compétitions. Quatre femmes font parties du nouveau bureau, ce qui obéit à une des exigences des instances internationales de l’athlétisme de voir les femmes athlètes impliquer dans la conduite de l’athlétisme, au niveau des différentes fédérations membres.
Des projets de redynamisation
‟Nous remercions l’assemblée pour nous avoir réélu et élu pour certains. Soyez rassurés que nous allons nous atteler à notre tâche et mission. Je suis très ravi que l’équipe soit composée de ces personnes qui se battent au quotidien, pour faire avancer l’athlétisme. C’est vrai que nous vivons dans un contexte ou la situation sociale conditionne la pratique du sport en général, mais pas seulement l’athlétisme. Chacun à son niveau est engagé à faire avancer les choses. Nous avons travaillé dans des conditions assez exceptionnelles pour ce congrès, comparativement à il y a deux mois où il y a eu de fortes perturbations. Dieu merci, aujourd’hui, nous tous portons le même nom de famille qui est l’athlétisme, d’abord par la pratique et par amour. Ce qui est très difficile pour certains d’intégrer notre famille”, déclare Ali Faudet, le président réélu, dans son mot de circonstance. Il poursuit avec assurance que ‟Nous allons continuer sur notre lancée, à travailler davantage et je vous annonce que dans deux mois, nous envisageons organiser un forum national sur l’athlétisme tchadien, pour ne pas dire les états généraux de l’athlétisme tchadien. Egalement, nous allons voir comment aider les entraîneurs qui ont toujours été des bénévoles. Les conditions actuelles ne permettent pas à un entraîneur qui habite aujourd’hui Farcha, de quitter pour venir entraîner à Habena ou Gassi. Il y a des records qui sont battus par des athlètes depuis les années 1960 qui sont restés imbattus jusque cette année 2024. Il est donc question de créer des conditions pour que ces records soient au moins atteints. Et pour cela, il faut d’abord former des entraîneurs entre autres, afin que nos meilleurs athlètes soient soutenus. Des stratégies seront mises en place pour arriver à ces résultats qui sont un véritable défi. Les anciens athlètes aussi doivent être reconnus, reconvertis et valoriser et non abandonnés”. Ce sont là quelques projets à mettre en œuvre pour les quatre ans à venir, égrenés par Ali Faudet.
Roy Moussa