La mésaventure de Rita

C’est le titre de la série de film lancée officiellement le samedi 7 novembre à la Maison de la femme du Tchad.

Une série proposée par Mbaïornom Françis l’auteur et scénariste qui est en même temps producteur et réalisée par Hilaire. Des extraits croisés des deux premiers épisodes d’une durée totale d’une dizaine de minutes ont été présentés. Le film s’ouvre sur une séquence tournée dans un commissariat de police (Csp 2), où l’on voit en gros plan, le commissaire (Djigri Parterre) intimer l’ordre à son adjudant de mobiliser les éléments pour une intervention suite à un cas d’avortement clandestin, avec menace de mort. Puis le film alterne avec une autre séquence où la scène se déroule dans une grande avenue de la capitale en plein trafic.

Rita (Sandra Topona) l’héroïne du film à moto s’arrête et hèle un cireur (l’humoriste Kartsym) pour réparer sa paire de chaussures. A la fin, elle lui tend 1000 francs, n’exige pas de reliquat mais lui remet en plus son contact téléphonique pour une autre rencontre. Il en naîtra une idylle qui conduit à une grossesse non désirée. A la recherche de solution, le couple décide de mieux se connaître. Ils échangent les photos respectives de leur père et découvrent qu’elles sont les mêmes. C’est dire que les deux tourtereaux sont frère et sœur. Leur histoire devient de l’inceste et se complique. Entre en scène l’amie intime de Rita qui ne porte pas sur le cœur le cireur de chaussures. Elle propose d’aller vers son médecin traitant, le docteur choukou du quartier, un spécialiste en avortements clandestins. Sur place, ce dernier agit rapidement, mais Rita se retrouve dans un état très compliqué juste après l’opération.

Mbaiornom Françis l’auteur

Entre ces deux séquences, d’autres se sont incrustées. N’Djaména by night avec ses coins de loisirs et détente, des domiciles et concessions où l’on voit des couples en alternance, discuter tantôt de la fréquentation des centres de santé pour les consultations prénatales face aux doutes qui assaillent, tantôt une fille de joie exigée d’être payée rubis sur ongle avant de se laisser embarquer sous le prétexte que l’amour est mort et enterré au cimetière de Toukra. Le tout couronné par une voix off intermittente. Une projection qui a laissé le public sur sa soif, mais qui obéit à une stratégie donnée. Celle de l’appel de pied aux éventuels partenaires et sponsors, pour prendre en charge la réalisation des prochains épisodes à la suite d’Express Union, partenaire principal des deux premiers épisodes réalisés.

Le lancement a connu une heure de retard. Il est placé sous le patronage du ministre de la Jeunesse et des sports représenté par son directeur général. Avec des absences remarquées parmi les invités. Celle du ministère de la Femme et de la petite enfance, et de la Maison de la femme du Tchad qui a accueilli l’événement.

Tous les thèmes proposés sont relatifs aux maux qui minent la jeunesse et précisément les filles dans leur développement et épanouissement. Une photo de famille avec les comédiens et le staff technique a clos le lancement des deux premiers épisodes, qui sont vendus sur des supports Clé Usb (5 000 francs CFA) et Dvd (3 000 francs CFA).

Roy Moussa