L’amertume des instituteurs

Suite à l’arrêté du 27 aout 2020, signé par le ministre de l’Education nationale et la promotion civique, autorisant le passage automatique des élèves en classe supérieur, le président  de l’Organisation des instituteurs pour l’appui à l’éduction (Oiae) a présenté ce mercredi 30 septembre un mémorandum sur la dégradation du système éducatif tchadien.

L’objectif principal de ce mémorandum est d’exprimer “leur profonde amertume face à la baisse vertigineuse” de la qualité du système éducatif tchadien et de proposer à l’attention du gouvernement des pistes de solution afin d’épargner le pays du pire.

A travers ce mémorandum, l’Oiae propose au gouvernement la restauration de l’école tchadienne en promulguant une loi fixant le calendrier scolaire en République du Tchad ; réactualiser le curricula de formation des instituteurs ; réactiver l’ordonnance 9/PR/CSM/MJ du 23/02/1976 portant répression des fraudes aux concours et examens publics ; éviter le recrutement des personnes non-qualifiées sans le respect des normes d’éthique et de déontologie du métier de l’enseignant ; respecter la chronologie des lauréats des écoles normales dans le traitement des dossiers d’intégration, etc.

Sur le plan sanitaire, le président de l’Oiae, Nadoum Matho, recommande aussi au gouvernement de mettre à la disposition de toutes les écoles de la maternelle au supérieur des masques de qualité et en quantité suffisante, et de doter toutes les structures sanitaires du Tchad des unités de dépistage rapide et précoce de Covid-19.

Boré Wassa, stagiaire