Le Projet d’appui au parlement et aux processus électoraux (Pape) phase 2 a été lancé ce 12 mai 2025 à N’Djaména. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le secrétaire d’Etat aux finances et au budget, de l’économie, du plan et de la coopération internationale, représentant le Ministre de tutelle, M. Ali Djadda Kampard.
C’est un projet financé par l’Union Européenne avec l’aide du Centre européen d’appui électoral (Eces) avec comme objectif global, de promouvoir la gouvernance démocratique au Tchad et soutenir les acteurs qui œuvrent en faveur de l’extension du domaine des libertés et de leur application réelle. Pour le vice-président d’Eces, M. Jose Manuel Pinto -Teixeira, son institution agit depuis sa création avec conviction pour promouvoir et renforcer la démocratie, de manière inclusive, crédible et résiliente. Contrairement à la première phase du Pappe qui a été entièrement consacrée à la commission nationale des droits de l’homme du Tchad, cette deuxième phase entend accompagner, pendant au moins 24 mois, l’ensemble des institutions et organisations qui sont au cœur de la vie démocratique tchadienne, a rappelé José Manuel. Il s’agit notamment, du conseil constitutionnel, du parlement, de la cour suprême, de la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama), de l’Agence nationale de gestion des élections (Age) de la commission nationale des droits de l’homme (Cndh), les autorités traditionnelles et religieuses ainsi les organisations de la société civile (OSC).
L’Ambassadeur de l’Union Européenne du Tchad, financier dudit projet, Son Excellence Przmyslaw Bobak rappelle que le Pappe s’inscrit dans la continuité de l’engagement de l’UE aux côtés du Tchad pour renforcer les institutions, promouvoir une gouvernance plus inclusive, et soutenir des processus électoraux crédibles, transparents et pacifiques. « Notre appui repose sur la conviction que la démocratie, loin d’être une fin en soi, est un levier indispensable de développement durable et de stabilité. Elle ne se décrète pas, elle se construit avec patience, persévérance et responsabilité collective », dit l’Ambassadeur de l’UE au Tchad, P. Bobak. (…) « Nous espérons que les prochaines échéances permettront de renforcer ces piliers, notamment par une plus grande transparence et une inclusion accrue de la société civile dans l’ensemble du processus.
Le secrétaire d’État aux finances et au budget, représentant son Ministre de tutelle, M. Ali Djadda Kampard n’est pas passer par le dos de cuillère. « La prise en compte des organisations de la société civile dans cet important projet est une réponse à la volonté affichée des plus hautes autorités de faciliter l’implication des populations dans le processus démocratique en les consultant lors de l’élaboration de la mise en œuvre du suivi de politique publique », a-t-il rassuré l’assistance avant de promettre que le gouvernement tchadien restera aux côtés de l’UE et ses partenaires et leurs apportera tous les soutiens nécessaires à la bonne conduite de leurs activités.
Cette seconde phase du Pappe, faut-il rappeler, est financée par l’UE à hauteur de 8,5 Millions d’euros, soit plus de 5,5 Milliards de francs et s’étalera pour une période de deux ans.
Nadjimbaye Dana Jonathan
