L’Asecna a 60 ans

Le 60ème anniversaire marquant la création de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et Madagascar (Asecna) a été célébré le 12 décembre 2019.

Les activités commémoratives de la représentation du Tchad se sont déroulées dans ses locaux sis à l’Aéroport international de N’Djaména, autour d’un forum de l’air qui a permis à un public majoritairement jeune de découvrir les différents métiers de l’aviation et d’échanger avec les principaux acteurs. Compagnies de voyages, agences et autorités de l’aviation civile ont été mobilisées pour la circonstance. C’est également une occasion toute indiquée pour les organisateurs de faire le bilan de ce parcours de plus d’un siècle au service de la sécurité aéronautique.

“60 années durant, l’Asecna s’est forgée une notoriété dans sa capacité d’adaptation aux évolutions technologiques mondiales, puisque l’Agence est devenue un modèle de coopération inter-Etats et l’un des leaders des fournisseurs des services de la navigation aérienne au monde, exploitant en Afrique les technologies de navigation par satellite et de gestion du trafic aérien. Dès sa création, l’Asecna s’est focalisée sur l’appropriation totale par les africains de la maitrise des corps de métiers qui ensemble contribuent à son l’efficacité. C’est dire que l’Asecna a aperçu très tôt l’exigence de la formation qualifiante des professionnels d’aviation en créant trois écoles au Niger, au Cameroun et au Sénégal. Aujourd’hui, toutes les formations initiales et continues des agents sont assurées par ces écoles”, explique Brahim Goulini Dadi, représentant-pays de l’Asecna.

Ce fut le 12 décembre 1959 à Saint-Louis, au Sénégal, que 14 chefs d’Etats et de gouvernement de l’Afrique métropolitaine ainsi que de Madagascar ont eu conscience qu’un Etat pris individuellement ne peut assurer efficacement la sécurité des avions, devenus de plus en plus nombreux après la première guerre mondiale. Il a fallu mutualiser les moyens techniques, humains et financiers pour sécuriser un espace aérien commun plus vaste et complexe.

“Il faut rappeler que la création de l’Asecna se justifiait par la nécessité pressante à une époque marquée par l’évolution rapide du trafic aérien. Nous égrenons aujourd’hui les 60 bougies de l’Asecna avec grande fierté, car elles représentent une appropriation totale par les africains de la maitrise des corps de métiers qui contribue à l’efficacité et aux performances uniques. Il y va aussi d’une capacité d’adaptation aux enjeux parfois politiques et économiques. Mais l’espace que nous célébrons relève d’une évolution technologique mondiale”, confie Brahim Goulini Dadi. Le  représentant-pays de l’Asecna ajoute que les perspectives qui accompagnent le développement du secteur du transport aérien sont variées et sous-tendent des défis de compétence, d’infrastructures, de cadre institutionnel, etc.

Aujourd’hui, l’Asecna compte au total 18 Etats membres, gère un espace aérien de 12 millions de km2 et emploie plus de 7000 agents repartis entre 17 représentations auprès des Etats et dans 3 délégations. Elle a son siège à Dakar.

ANG