Après 18 mois d’activités, le projet de programme de renforcement des industries culturelles et créativités d’Afrique centrale (Priccac) a pris fin par une cérémonie organisée le 23 novembre 2022 au Musée national de N’Djaména.
Ce projet qui contribue au développement du secteur des industries culturelles et créatives en renforcement des capacités et le mentorat des jeunes entrepreneurs et promoteurs culturelles du Tchad, Cameroun et de la République centrafricaine, a été porté par trois organisations de la société civile culturelle de la sous-région Afrique centrale à savoir le réseau culturel et artistique pour la formation et la francophonie (Recaf) du Tchad, le collectif des experts et entrepreneurs culturels (Codec) du Cameroun et la Compagnie Masseka théâtre de la République centrafricaine. La formation dispensée à 30 entrepreneurs et promoteurs culturels à permis de : renforcer leurs compétences managériales et techniques en matière de créations d’entreprises en prenant en compte l’environnement social, politique, économique et culturel afin de leur permettre une meilleure adaptation au marché local, sous régional et international ; soutenir la création de trois réseaux nationaux et d’un réseau sous régional Afrique centrale dédiés au développement des industries culturelles et créativités ; accompagner trois projets : galerie d’art communautaire en RCA, projet de production d’une série de films d’animation inspirées des mythes et légendes africains au Cameroun et le Gaïla jo, programme de formation et de création en danse contemporaine au Tchad.
Pour le coordonnateur du Priccac et directeur artistique du festival NdjamVi Nguinambaye Ndoua Manassé, la fin de ce projet ouvre la 15ème édition du festival NdjamVi mais, avec un budget a peine de 18%, il aura une modification comparativement à son contenu classique. “Monsieur le ministre, il n’est jamais tard de faire parler l’élan du cœur des institutions de l’Etat à travers votre département afin d’apporter un soutien complémentaire pour nous permettre d’exprimer à la hauteur à tous nos hôtes, l’hospitalité légendaire des filles et fils du pays de Toumaï” plaide Manassé.
“Nous assistons à la clôture du projet Programme de renforcement des industries culturelles et créatives d’Afrique centrale, mais nous ouvrons par la même occasion la 15ème édition du Festival NdjamVi, placée sous le thème : “l’Art au service de la cohésion sociale” qui est un thème aussi révélateur qui nous permettra d’utiliser l’art ou la culture comme moyen d’amener les Tchadiens à la cohabitation pacifique, à la consolidation du vivre-ensemble” a fait comprendre le ministre des affaires culturelles, du patrimoine historique, du tourisme et de l’artisanat Abakar Rozzi Teguil.
Des attestations de reconnaissance ont été données à Djimadoum Silas et Cidson Alguewi et une attestation de participation à Djim Black qui a pris part au Piccac avec son projet “Gaïla jo” qui est un programme de formation et de création en danse contemporaine au Tchad. Il est prévu pour cette 15ème édition du festival une visite artistique au centre Koulsy Lamko qui a accueillis les sinistrés des inondations, des compétitions musicales pour les prix world music, hip-hop, jeune talent et musique d’inspiration orientale suivi d’un grand concert des têtes d’affiche de la musique tchadienne et d’Afrique centrale.
Il faut noter qu’en marge de ce festival, des formations en marketing culturel et marketing digital, la formation en technique de présentation de spectacle et sur la mobilité des artistes et de leurs œuvres dans la sous-région Afrique Centrale, seront dispensées.
Modeh Boy Tresor
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