Le 12 février l’Association pour le réveil citoyen(Arc) a vu le jour. L’Arc est présenté par ses géniteurs comme l’association qui va permettre de cicatriser les plaies de division pour contribuer à poser les bases d’une paix véritable au Tchad.
D’entrée de jeu, Abdelhamid Mahamat Ali a fait un exposé inaugural sur “comment faire pour que les tchadiens puissent accepter de vivre ensemble ?”. Il a, à cette occasion ébauchée des éléments qui sont à l’origine de la division des tchadiens. La mauvaise gouvernance fait partie de la tête de liste car dit-il“ les promoteurs de la politique politicienne se sont rabattus désormais, sur les différences communautaires pour se faire une place au soleil, ceci est renforcé par la prise des pouvoirs à travers des rebellions armées à forte connotation tribale”. Il a ajouté à cette cause, les difficultés d’accès aux ressources naturelles telles que le pâturage, l’eau, les ressources forestières ou encore les parcelles des champs.
En guise de solution, Abdelhamid Mahamat Ali propose l’amélioration de la gouvernance par la répartition juste et équitable du pouvoir à travers les postes administratifs, militaires et sécuritaires ; l’amélioration de la gouvernance économique par le recouvrement des recettes imposables et douanières en luttant contre la corruption, les pertes fiscales et sanctionner les prises de position et les tentatives de faire des faveurs tribales ou confessionnelles. Et enfin, il propose de faire respecter scrupuleusement aux éleveurs, les couloirs de transhumance et aussi agrandir ces derniers.
Le Réveil citoyen se dit laïc et apolitique. Ses objectifs sont, promouvoir les valeurs du vivre ensemble, de la tolérance et de l’égalité de chance. Ses objectifs devraient se réaliser à travers la prise en compte et l’implication de la jeunesse dans les actions de sensibilisation pour une utilisation responsable des réseaux sociaux et la valorisation du brassage culturel. Bien évidemment, les hommes politiques, religieux, les acteurs de la société civile et aussi les militaires vont être côtoyés pour bâtir un Tchad nouveau projette l’Arc.
Une tâche qui ne sera pas facile, la présidente de l’Arc, Achta Saleh Damane en a conscience, connaissant elle-même déjà le problème des tchadiens. “Le rejet, l’intolérance, voire le dédain de l’autre n’a jamais fait partie de la culture tchadienne, malheureusement, ces maux sont entretenus comme une valeur cardinale. Les différences culturelles, au lieu d’être un atout ont servi de détonateur et de contrariété” a-t-elle regretté. C’est pourquoi notre “association a pour but d’œuvrer pour un trésor partagé et la renaissance culturelle de nos valeurs fondatrices qui constituent le patronyme du tchadien ; la tolérance, la reconnaissance et la fraternité” rêve Achta Saleh Damane.
Lanka Daba Armel