Le Sg du Lac-Wey explique les raisons l’éjection de Nérolel Ndoukolé

Baptisée “Moundou la rose”, Moundou la belle n’est plus que l’ombre d’elle-même. “Moundou la rose a perdu aujourd’hui cette alléchante renommée ainsi que l’éclat de sa brillante et jolie robe à cause du comportement des hommes et femmes à qui la population a confié sa destinée en 2012”, a déclaré lors d’un point de presse dans ses bureaux, le secrétaire général du département du Lac-Wey, Djasnan Diondi.

Usant de mots assez durs, le Sg du Lac-Wey trouve l’image actuelle de Moundou triste et alarmante. Une situation qui se caractérise par la gestion catastrophique et calamiteuse de la commune par “ces profito-situationnistes (…) que la population a gracieusement placés à sa tête et qui l’ont plongée dans une crise et un état de léthargie sans précédent”. Par leur fait, “Moundou a été catapultée dans un noir indescriptible et inadmissible”. Les conséquences néfastes qui en découlent sont, pour le Sg du département du Lac-Wey, l’insécurité endémique dans laquelle baigne la ville, l’accumulation de plusieurs mois d’arriérés de salaires du personnel de la commune conduisant des grèves répétitives qui ont occasionné la fermeture pure et simple de l’institution. Et pour tout couronner, “des pertes considérables en vies humaines imputées au manque de salaire pour se soigner et s’alimenter”.

Un réquisitoire en règle

L’administrateur de tutelle de la commune, Djasnan Diondi qualifie Moundou actuelle de ville fantôme. Elle ne mérite pas cette image désastreuse de ville sans éclairage public que lui ont laissée ses fossoyeurs, martèle-t-il.

“Avec Nérolel Ndoukolé, on est passé de la nullité à la médiocrité à la mairie de Moundou, comme dirait quelqu’un”, ironise-t-il le passage de l’ex-maire déchu en mars dernier, avant de passer au vitriol la gestion du tombeur de Laoukein Kourayo Médard.

L’équipe de Nérolel Ndoukolé a mené Moundou dans un chaos piteux, poursuit le Sg du Lac-Wey. Arrivé à sa tête le 30 juin 2007, “celui-ci s’est royalement détourné de sa mission première en gérant la mairie de Moundou comme une épicerie familiale avec à la clé des nominations fantaisistes de ses parents à des postes majeurs de la commune”. L’exemple patent, cite-t-il en appui, c’est la nomination du petit-frère de Nérolel Ndoukolé, “aide-mécanicien” de son état comme son propre directeur de cabinet. A cela s’ajoutent le non paiement de deux ans et six mois de salaires des agents et des licenciements abusifs.

Mais au lieu de s’en tenir là, Nérolel Ndoukolé fait pire. Il s’offre le luxe d’entreprendre des voyages onéreux à l’extérieur du pays, en s’octroyant de frais de mission faramineux, sans aucun intérêt pour la commune, lui reproche le Sg du Lac-Wey.

Djasna Diondi porte en outre d’autres griefs tels le refus de concerter les autres en vue de rechercher des solutions à la crise que vit la commune; l’arrogance qu’a affichée l’ex-maire envers sa hiérarchie au moment des préparatifs du dernier accueil du président Déby à Moundou, le flou artistique qui entoure le marché d’affermage attribué au groupe Ytou qui a occasionné des gaps à la mairie, etc.

Mis bout à bout, le Sg du département du Lac-Wey estime que ce sont ces manquements qui ont conduit la hiérarchie à éjecter Nérolel Ndoukoulé de la tête de l’exécutif communal de Moundou.

DMb.