A l’occasion de la célébration de la 18ème année du Centre de santé “Gueldanga de la vie sainte” contre le sida et toutes autres maladies ce 4 juillet, son fondateur, “docteur” Mokembaye Joël, annonce son départ du Tchad pour aller se vendre ailleurs.
“Il est bon de dire la vérité, car pour moi, c’est simplement une discrimination. C’est pourquoi j’avais dit qu’il y a trop de division, alors je vais m’en aller dans un autre pays d’accueil qui accepte de transformer ce produit en comprimé pour que les gens prennent, afin qu’ils puissent recouvrer la santé, au lieu de rester au Tchad pour que le produit ne tende pas vers la perdition. C’est la raison qui me pousse à quitter le pays”, explique Mokembaye Joël.
Pour lui, c’est depuis 18 ans qu’il lutte contre tous pour faire reconnaître l’efficacité de ses produits qui guérissent le sida et bien d’autres maladies. “Depuis 2008, j’avais demandé cent personnes auprès du gouvernement et du ministère en charge de la Santé publique pour les soigner gratuitement pendant six mois et évaluer si parmi ces personnes, il y en a qui seront guéries ou pas. Cela, pour prouver l’efficacité de mes produits. Mais les médecins et le ministère ont complètement rejeté ma demande. En suite, j’avais adressé une autre correspondance en demandant deux jours de soin à l’Hôpital de Référence nationale de N’Djaména, mais toujours est-il que ma demande a été enterrée. Cela ne m’a pas empêché de faire de plaidoyer. J’ai eu à demander des émissions radiophoniques à la radio Tchad dans l’émission signe des temps et à la télévision tchadienne mais les médecins tchadiens ont envoyé une correspondance dans des radios et télévision m’interdisant de faire les émissions, simplement à cause du sida et de ma vérité”, déclare-t-il.
Les démarches de soutien entreprises par ce dernier, auprès du feu président Idriss Déby Itno, les ministres, les députés, les ambassadeurs, les religieux de toutes confessions, les Ongs, les banques et les directeurs de différents organismes ont été vaines, sauf la présidence qui a répondu favorablement en 2019, par la voix de la directrice du Cabinet civil, Mme Banata Tchalé Sow, en donnant des instructions au ministre de la Santé publique de lui construire les centres dans la ville de N’Djaména, dans la zone méridionale et d’autres villes du nord du pays. Mais jusqu’à présent, rien n’a été fait, ni l’argent ne lui a été versé et même le ministre refuse de le recevoir jusqu’aujourd’hui. “Si j’étais docteur moderne, on allait me donner cet argent pour la construction de mes centres, malheureusement, je suis tradi-praticien, pire encore je ne suis pas allé à l’école”, regrette-t-il, avant de conclure que “le sida est la nourriture des gens, il est une maison, un emploi des gens, encore, il est devenu la richesse du Tchad et non une maladie qui nous tue avec nos enfants”.
Cette journée a permis au tradi-thérapeute Mokembaye Joël, avec ses élèves et employés à servir gratuitement la potion à boire à l’assistance.
Modeh Boy Trésor
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