Le surprenant Galmaye

24 heures après le point de presse des avocats Me Alain Kagonbé et Francis Loukouldé, annonçant le dépôt d’une plainte contre le ministre de la Défense nationale, Mahamat Abbali Salah, pour avoir ordonné le passage à tabac de l’agent de sécurité de l’Assemblée nationale, Ali Galmaye Tchouwi, ce dernier sort de son silence pour annoncer qu’il n’a rien à reprocher au ministre de la défense.

D’abord, Galmaye nie n’avoir été en contact d’aucune manière avec les avocats ci-haut cités. Autrement, il ne les a pas commis, dit-il.

Ensuite, il brandit une lettre d’excuse qu’il a adressée au ministre. “L’incident a pris fin le même jour puis j’ai adressé la lettre d’excuses quelques jours après au ministre puis l’affaire est réglée. Si les gens ont des bisbilles avec le ministre de la défense, qu’ils règlent d’une autre manière et non profiter de cet incident pour régler des comptes”,  déclare Ali Galmaye Tchouwi. Son avocat, Me Koudé  Mbaïnaissem, de renchérir que “l’affaire est clause depuis 30 avril, mais son client est  surpris par cette attitude et cette information de la poursuite judicaire en son nom contre le ministre de la défense alors qu’il n’en est rien”.

Désormais, c’est contre Me Alain Kagonbé et son confrère Francis Loukouldé qu’il entend saisir l’ordre des avocats en procédure disciplinaire.

“Mon client va saisir le bâtonnier pour que ceux qui ont cité partout son nom puissent s’expliquer”, annonce Me Koudé  Mbaïnaissem.

En effet, ces deux avocats ont déclaré devant la presse le 5 mai dernier qu’une plainte est déposée en justice contre le ministre de la Défense nationale pour les chefs d’accusation de rébellion, abus d’autorité, injures publiques, coups et blessures volontaires.

L’affaire remonte à la date du 29 avril 2020. Le ministre de la défense, interpellé par l’Assemblée nationale pour répondre aux questions a ordonné à ses éléments de passer à tabac cet agent de sécurité qui lui a tout simplement demandé d’observer les mesures barrières en se lavant les mains avant d’entrer dans la cour du siège de l’Assemblée nationale. Désormais, avec cette déclaration, l’affaire promet d’être rocambolesque.

La Rédaction