Le bureau de la coordination du système des Nations Unies au Tchad et le ministère en charge de la réconciliation nationale et du dialogue ont célébré la journée internationale de la paix, le 21 septembre 2022 dans un hôtel à N’Djaména.
Placé sous le thème “mettre fin au racisme, bâtir la paix” cette journée qui est célébrée aujourd’hui, a débuté le lundi par des mobilisations de la société tchadienne en faveur du vivre ensemble à travers des activités artistiques, culturelles et littéraires, des enfants et des jeunes pour exprimer l’urgence et la nécessité d’une cohabitation pacifique.
Pour Acheick Ibn Oumar, ministre en charge de la réconciliation nationale et du dialogue, le thème choisi traduit la profondeur du message fort que le secrétaire général des Nations Unies a bien voulu adresser à travers le monde, lui dont son attachement sincère aux idéaux sacrés de la paix et du respect des droits humains appelle plus que jamais à un engagement réel et total de tous les peuples et gouvernants de par le monde.
“Qu’il me soit permis aussi de rappeler que la Journée internationale de la paix (Jip), décidée en 1981, pour promouvoir la paix, fait partie intégrante des principaux buts de l’Organisation des Nations Unies en vertu de sa charte ainsi, cette journée est observée chaque année, partout dans le monde, le 21 septembre et l’assemblée générale l’a consacrée pour renforcer les idéaux de paix, tant au sein des nations qu’entre les peuples”, a expliqué Jacques Boyer, représentant de l’Unicef et coordonnateur résident par intérim du système des Nations unies. Pour lui, bâtir la paix est un travail sur le court, le moyen et le long terme et cela nécessite de la patience, de la vigilance, un haut sens du compromis et une volonté de faire de chaque tension le point de départ d’un nouveau dialogue et c’est aussi un état d’esprit, un certain comportement, un ensemble de valeurs, attitudes et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les États. Il a fait comprendre qu’aujourd’hui plus qu’hier, le monde a besoin de paix comme l’affirme dans son préambule, l’Acte constitutif de l’UNESCO, “les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix”. Ce n’est que par le partage et la promotion autour de nous, des valeurs de solidarité, de dialogue, de respect et de tolérance, qu’il nous sera possible de prévenir les conflits, combattre le racisme, et instaurer la cohésion sociale et une paix durable, insiste-t-il.
“Le système des Nations Unies, à travers le Fonds pour la consolidation de la Paix et ses différents appuis techniques et financiers, travaille conjointement avec le gouvernement tchadien, les organisations non-gouvernementales et les partenaires techniques et financiers dans leurs efforts de développement et d’amélioration des conditions de vie des populations. Ce partenariat est axé sur des stratégies conjointes, annuelles et pluriannuelles, telles que le Plan de réponse humanitaire (Prh), le Plan cadre des Nations unies d’assistance au développement (Unoaf) qui traduit en action les stratégies pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (000), conformément à la Vision 2030 “le Tchad que nous voulons” ainsi que le Plan national de développement (Pnd)”, a laissé entendre Jacques Boyer.
Après avoir fait une brève présentation du fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix au Tchad, la coordinatrice du secrétariat du fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (Pbf), Uwimbabazi Appolline, a axé son intervention sur la stratégie a adopté afin d’englober l’ensemble de ses défis en matière de consolidation de la paix en trois thématiques : “Premièrement, la collaboration de l’Onu et du gouvernement du Tchad pour la mise en place et l’opérationnalisation d’un comité de pilotage national conjoint de consolidation de la paix qui inclura également la société civile, ainsi que les partenaires techniques et financiers. Ce comité de pilotage sera chargé de diriger, superviser et coordonner le programme global de consolidation de la paix du Tchad, soutenu par un Secrétariat Pbf qui est déjà créé au bureau de la Coordonnatrice résidente ; deuxièmement, la collaboration entre l’Onu, le gouvernement et les Partenaires techniques et financiers (Ptf) pour la mise en place d’une stratégie nationale de consolidation de la paix qui servira une base d’orientation pour toutes les interventions en matière de prévention et gestion de conflits ainsi que toutes les initiatives de réconciliation et de médiation ; troisièmement, l’Onu, le gouvernement et la société civile collaboreront pour développer et mettre en oeuvre de nouveaux projets/programmes de consolidation de la paix en ligne avec ladite stratégie nationale et mobiliser davantage des ressources dans le fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix, auquel le Tchad est admissible jusqu’en mai 2023 et auprès des autres Ptf”, a-t-elle expliqué et a au nom de la Coordinatrice résidente et de toutes les agences des nations unies, renouvelé son engagement à soutenir le Tchad sur ses priorités actuelles de dialogue inclusif, de réconciliation nationale, et de consolidation de la paix, conformément à l’objectif du fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix, en vue de contribuer à la réalisation de la vision du Tchad en tant que leader régional émergent et paisible d’ici 2030.
Modeh Boy Trésor