Le centre Al Mouna a servi de cadre ce lundi 3 novembre au lancement officiel du festival du cinéma Euro-Africain.
Lancé officiellement au centre Al Mouna, d’autres sites ici à N’Djamena ainsi que les provinces, à savoir Mongo, Abéché, Moundou et Sarh accueilleront les projections des films, des rencontres et des célébrations autour du septième art lors de ce festival afin de permettre à un public large et diversifié de participer à cette fête du cinéma.
Pour l’honneur accordé au centre dont il a la charge pour accompagner le festival, le directeur du Centre Al Mouna Gondeu Ladiba a fait comprendre que le cinéma, par son pouvoir d’évocation et de narration, est un vecteur privilégié de dialogue entre les cultures. « À travers les films, nous découvrons des histoires, des regards et des réalités qui nous rapprochent et nous enrichissent mutuellement et ce festival est l’occasion de célébrer la diversité, de tisser des liens et de favoriser la compréhension entre l’Europe et l’Afrique, renforçant ainsi notre humanité commune. »
Selon la chargée d’affaires de l’Union européenne au Tchad Sona Jarosova, cet événement est désormais une tradition mondiale de la diplomatie culturelle européenne. Et ici, au Tchad, cette tradition remonte à 2007, lorsque la délégation de l’Union européenne et les ambassades des États membres avaient lancé la première édition du festival. Selon elle, si beaucoup se demandent pourquoi les diplomates s’intéressent au cinéma, c’est parce que le cinéma, c’est le langage universel de l’humanité, un outil de dialogue et un moyen de compréhension mutuelle. « Regarder un film, c’est déjà rencontrer l’autre. C’est s’ouvrir à des vies, des émotions, des histoires qui ne sont pas les nôtres, mais qui nous parlent de nous. Pour l’Union européenne et ses États membres, la culture, en particulier le cinéma, est un levier de rapprochement, mais aussi de développement. Et notre objectif, au-delà de la célébration du septième art, est de favoriser le dialogue interculturel, de promouvoir l’inclusion et de soutenir les créateurs et les créatrices qui font vibrer nos sociétés. »
Pour cette première journée de lancement du festival, les deux films tchadiens primés au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui sont Madjbara de Salma Khalil et Diya d’Achille Ronaimou ont été projetés et cela a suscité des débats à la fin. Cette cérémonie a vu la présence de Salma Khalil, réalisatrice de Madjbara, et Ferdinad Mbaiïsané, l’acteur principal du film Diya.
