Grâce à une politique de prévention renforcée, le Tchad n’a enregistré aucun cas de choléra depuis 2019. Le ministère de la Santé publique et de la prévention a échangé avec les journalistes le 5 juillet 2025 afin de renforcer la communication autour des mesures de prévention contre cette épidémie qui endeuillent de nombreuses familles en Afrique.
Le choléra, maladie hydrique aiguë et potentiellement mortelle, ne circule plus au Tchad depuis six ans. Un exploit que le ministère de la Santé publique et de la prévention attribue aux efforts de prévention, à la sensibilisation communautaire et à la collaboration avec les médias. Lors de cette rencontre tenue au siège dudit ministère en présence de nombreux journalistes issus de divers médias, une importante communication a été faite. L’objectif de cette rencontre était de briefer les professionnels de l’information sur les mesures de prévention et de riposte contre le choléra, afin qu’ils relaient des messages clairs, fiables et utiles aux populations. Pour Dr. Dasia Foutoy, coordinateur du centre d’opération des urgences, cette collaboration avec les médias est cruciale à l’heure où les fausses informations se répandent rapidement. “Nous devons communiquer des données sûres, et cela passe nécessairement par vous, les journalistes”, a-t-il déclaré.
Le choléra, une menace toujours présente à surveiller
Le choléra est une épidémie qui endeuille des familles en Afrique, d’où la nécessité de conjuguer les efforts. Au cours de la session, une présentation PowerPoint a permis d’expliquer les fondamentaux de la maladie. Le choléra est une infection intestinale aiguë causée par la bactérie Vibrio cholerae, transmise par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Elle se manifeste principalement par des diarrhées aqueuses abondantes (souvent comparées à de “l’eau de riz”) et des vomissements pouvant entraîner une déshydratation sévère, voire la mort en quelques heures si elle n’est pas traitée à temps, a fait savoir le présentateur. Selon lui, les causes de cette épidémie sont principalement le manque d’hygiène, le faible accès à l’eau potable, les infrastructures sanitaires défaillantes. Dans les zones insalubres, le risque de propagation est plus élevé. Pourtant, des solutions existent : hygiène rigoureuse, accès à l’eau potable, vaccination si nécessaire, et respect des règles d’assainissement. Le lavage des mains, notamment aux moments critiques (avant de manger, après les toilettes), reste un geste de base mais essentiel. Contrairement aux idées reçues, le choléra se traite efficacement. Les cas légers se soignent par une simple réhydratation orale grâce aux sels de réhydratation (Sro). Pour les cas plus graves, une perfusion intraveineuse peut être nécessaire. Le ministère insiste sur le traitement. “En cas de symptômes, il ne faut pas paniquer, mais consulter rapidement un centre de santé”, conseille -t-il.
Des journalistes préoccupés
Les journalistes ont exprimé des préoccupations sur les défis de la prévention à long terme, notamment dans un contexte où l’insalubrité devient banalisée. Le ministère a reconnu ces difficultés mais assure que des efforts sont en cours, notamment à travers une nouvelle stratégie de communication axée sur la sensibilisation. “Les médias doivent jouer leur rôle dans la lutte contre les maladies. En matière de santé publique, les clivages politiques doivent s’effacer”, estime Mahamat Al Amine Tadjadine. Une fiche de sensibilisation destinée à être diffusée à grande échelle dans les médias sera prochainement mise à disposition.
Le ministère appelle à ne pas relâcher les efforts. Le maintien de ce résultat repose sur la vigilance collective et la poursuite des campagnes d’information.
Lissoubo Olivier Hinhoulné
