La Chambre de commerce, d’industries, d’agriculture, des mines et de l’artisanat (Cciama), en partenariat avec les artistes et promoteurs culturels, organise la première édition des assises des arts et de la culture du Tchad, du 6 au 8 octobre 2021. L’ouverture officielle a été présidé par le Premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert, hier mercredi matin dans un hôtel de N’Djaména.
En plus des participants que constituent les artistes et promoteurs culturels, la cérémonie d’ouverture a vu la présence d’un parterre d’opérateurs économiques, de quelques ministres, des représentations diplomatiques et institutions internationales. Après le mot de bienvenue du président du comité d’organisation Jansé Urbain et celui de remerciements de la musicienne Mounira Mitchala au nom des artistes, la cérémonie a été introduite dans le vif du sujet par le président de la chambre de commerce, Ali Hadji. La Cciama en collaboration avec les artistes, ambitionne de valoriser les arts et la culture au Tchad, et faire du secteur une véritable industrie culturelle au service de l’économie. C’est pourquoi, l’objectif de ces assises est de diagnostiquer l’ensemble des contraintes et problèmes qui minent et entravent le développement des arts et de la culture.
Pour le président de la Cciama, les arts et la culture contribuent de façon importante au développement d’une économie, que ce soit par la cohésion sociale qu’elle nourrit et consolide, l’identité qu’elle renforce, ou l’activité économique qu’elle génère et la création de richesse et d’emplois qui se créent. Une effervescence culturelle et artistique contribue certainement à l’attractivité d’un pays.
Ces assises ambitionnent de déboucher sur une feuille de route retraçant les grandes lignes d’un projet d’organisation et d’institutionnalisation des évènements en lien avec le secteur, à l’exemple d’un festival de dimension internationale, à l’image de ce qui se fait sous d’autres cieux et auquel les artistes tchadiens y prennent part. «La Cciama inscrit cette édition dans la vision de la diversification de l’économie tchadienne. Elle la veut fédératrice des hommes des arts et de la culture, afin d’amener l’ensemble des acteurs publics et privés, ainsi que les partenaires au développement, à prendre la juste mesure des vertus intrinsèques et des multiples impacts, directs et indirects de l’industrie des arts et de la culture, pour un développement humain tant individuel et collectif de l’économie nationale», a relevé Ali Hadji.
Culture, lien social et vecteur de dialogue
Le Premier ministre de la transition, Pahimi Padacké Albert, a abondé dans le même sens pour «célébrer les arts et la culture ». Au Tchad, en cette période particulièrement marquée comme jamais par une transition que les tchadiens veulent apaisée dit-il, un signal fort est mis sur la transmission des savoirs aux différents publics et la promotion de la culture comme lien social et vecteur des valeurs de dialogue. «Nous savons par ailleurs que la citoyenneté globale s’apprend et les valeurs de tolérance se cultivent. Et c’est aussi entre autres, les raisons pour lesquelles ce secteur de développement doit mériter toute notre attention, au même titre que tous les autres secteurs d’activités économiques », a ajouté le Premier ministre, qui souhaite voir l’Etat financer mieux la culture.
Après la partie officielle, suivie de l’enregistrement des participants, des groupes de travail thématique sont constitués dans les différents domaines artistiques et culturels. On peut noter la danse; le cinéma et le théâtre; l’art vestimentaire; la musique; l’artisanat; etc. Des débats et réflexions sont attendus.
Roy Moussa