Interpellé le 16 mai par la police judiciaire qui l’a auditionné, transféré chez le Procureur qui l’a encore auditionné et conduit ensuite chez un juge d’instruction, Assyongar Masra Succès, président du parti Les Transformateurs, est placé en détention préventive ce 21 mai. Son parti, à travers un point de presse organisé ce 21 mai, condamne cette manœuvre politique totalement injustifiée contre son leader.
« A l’issue de son audition devant le procureur de la République et le juge d’instruction, c’est mercredi 21 mai 2025, le président des Transformateurs, Asyongar Masra Succès a été renvoyé en détention provisoire après avoir passé illégalement cinq jours à la coordination générale la police judiciaire. Les accusations ayant conduit à son enlèvement et à sa détention arbitraire sont vides et pleines de contradictions, comme nous l’ont dit tout à l’heure nos avocats » s’est exprimé le secrétaire général du parti Togyeum Nagorngar. Tout en exprimant leur profonde préoccupation face à cette dérive totalitaire du système politique et judiciaire, les Transformateurs interpellent le président de la République Mahamat Idriss Déby Itno de faire libérer leur président dans les meilleurs délais et de ne pas négliger la capacité de ce peuple qui malgré, la colère est restée calme en espérant une décision juste de libération. Pour Togyeum Nagorngar, le procès que vient de vivre leur leader jusque-là est purement politique, c’est pourquoi, il appelle les militants et sympathisants du parti qu’en ce moment de tension suite à cette arrestation arbitraire de leur président, de rester calmes et mobilisés, mais toujours dans la discipline en attendant les actions futures qui viendraient à être décidées. « Les actions précipitées ne serviraient ni la cause, ni les intérêts du peuple tchadien. Nous vous assurons que nous œuvrons activement par toutes les voies légales, diplomatiques et politiques pour une libération rapide de notre président » annonce-t-il. Et d’un sec, le secrétaire général menace « il semblerait qu’un député de la République aurait dit qu’un colis est en route vers Klessoum, et cela, en d’autres termes, veut dire qu’il y a des manipulations et peut-être des tortures qui attendent notre président. Nous voulons ici mettre en garde tous ceux qui auront la responsabilité, la charge de notre président de ne pas toucher à sa personne, ça ils ne doivent pas oser et nous le dirons de la manière la plus ferme aujourd’hui et devant tous, que ces gens qui s’amusent à raconter de n’importe quoi sur les réseaux sociaux connaissent leurs limites. Il y a des choses qui sont autorisées, mais quand elle a des représentants du peuple qui se permettent de tenir ce genre de langage, alors nous avons de quoi nous inquiéter ».