Les victimes collatérales du Covid-19

A cause des mesures de prévention du Covid-19, beaucoup d’entreprises mettent leurs employés en chômage leurs employés. Ces derniers dénoncent des licenciements tacites.

Depuis le 19 mars où le premier cas d’infection Covid-19 est signalé au Tchad, c’est la psychose. Après les inquiétudes relatives à la santé, à la survie des populations, viennent s’ajouter les angoisses dues aux pertes d’emplois, à la suite de la cessation ou de la réduction des activités de plusieurs entreprises.

A Komé, la société pétrolière, Esso a réduit de 30% l’effectif du personnel apprend-on du Syndicat national du secteur pétrolier du Tchad (Petrosynat). Selon son secrétaire général, Noubaissem Christian, ce sont plus de 1000 employés qui sont mis en chômage technique. Esso ne veut pas produire à perte en risquant la vie des employés. Par ricochet, à cause du coronavirus, toutes les entreprises sous-traitantes sont mises en chômage technique. Depuis le mois d’avril, les choses se sont accélérées.

 

Situation similaire aux brasseries

  Le 19 février 2020,  soit un mois avant le premier cas suspect, les Brasseries du Tchad (Bdt) ont mis en chômage technique 82 employés des usines de N’Djaména dont 4 cadres et 7 agents de maintenance. La baisse d’activités économiques constitue l’argument de base. Même si ceux-ci ont bénéficié des mesures d’accompagnement au début, rien ne suit depuis le 1er avril. Avec le Covid-19, les Bdt sont allées plus loin en exigeant de leurs employés des congés anticipés. 29 agents à N’Djaména, un à Bongor et Pala respectivement et 7 autres à Moundou se sont retrouvés dans cette situation au gré de coronavirus. Selon nos informations, la mise en chômage technique va s’accentuer dans les prochains jours, surtout à Moundou dans la ville économique. Pour le délégué du personnel des Bdt, les employés perdent les droits aux allocations de congés qu’ils devraient percevoir.

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