La Maison des entrepreneurs de Moursal, à travers le projet “Web pour tous”, a clôturé le samedi 7 décembre 2024, l’atelier de formation gratuite d’un mois (tout le mois de novembre), destiné aux organisations de la société civile (Osc) et aux organisations non gouvernementales (Ong).
L’importance de la présence en ligne, est le thème de cette formation, qui a vu la participation d’une trentaine d’organisations, dont les représentants ont reçu leurs attestations de participation au cours de la cérémonie de clôture. Les participants ont vu leur compétence renforcée, avec plus d’impact de leur visibilité dans un monde de plus en plus digitalisé. Ce qui a permis aux Ong et Osc d’accroître leur visibilité et crédibilité, en leur donnant les outils pour se positionner auprès d’un public élargi, y compris des partenaires internationaux ; optimiser la collecte de fonds grâce à des fonctionnalités en ligne comme les boutons de dons et les campagnes participatives et améliorer leur engagement communautaire, en favorisant l’interaction et la fidélisation de leurs publics cibles. Les représentants de toutes les organisations participantes se sont relayés, pour témoigner leur reconnaissance à cette initiative, et ont rassuré le consortium de leur engagement à collaborer durablement, et à devenir une famille, via la création d’une plateforme, pour perpétrer les échanges.
Une formation adaptée
L’initiative cruciale et pertinente de cette formation intègre le contexte où la digitalisation est devenue un levier incontournable, particulièrement au Tchad. “Nous avons structuré un programme de formation répondant aux enjeux spécifiques rencontrés par ces organisations. Le faible accès à Internet, le coût élevé des infrastructures et le manque de compétences numériques sont autant de défis que nous avons cherchés à relever ensemble”, a justifié Mbaïhoundakom Malkonbé, le formateur. Il a ajouté que les points forts de la formation reposent sur une approche déclinée en trois axes majeurs : “Le renforcement des capacités, qui a permis aux participants d’apprendre à concevoir et gérer une présence en ligne efficace, à travers des outils tels que les sites web, les réseaux sociaux et les plateformes collaboratives ; les études de cas locales, à travers le partage des exemples concrets de succès d’Ong locales, comme “Let’s Do It Tchad”, qui compte plus de 6 000 abonnés sur les réseaux sociaux et illustre parfaitement le potentiel du numérique ; et les pratiques opérationnelles, à travers des ateliers pratiques, où chaque organisation a pu esquisser son propre plan de présence en ligne et élaborer un cahier des charges adapté à ses besoins”. Il a par la suite lancé un appel aux partenaires, pour un partenariat à long terme afin de soutenir ces organisations dans leur transition numérique. Leur appui, qu’il soit technique ou financier, permettra de pérenniser ces efforts et d’étendre leur impact. Les projets initiés, dit-il, nécessitent des ressources pour garantir leur mise en œuvre, notamment la création des sites web, l’hébergement, et les campagnes de sensibilisation. “Nous sommes convaincus que cette collaboration renforcera non seulement les Osc locales, mais aussi les communautés qu’elles servent, en leur offrant des outils pour défendre leurs causes avec davantage d’efficacité et d’autonomie. Ensemble, nous pouvons bâtir un écosystème où chaque organisation dispose des moyens pour atteindre ses objectifs”. Cette initiative marque un tournant dans la façon dont les Ong et Osc locales intègrent le numérique dans leur stratégie. “Nous comptons sur vous pour transformer cette vision en une réalité durable”, conclut-il.
Cette formation est assurée par un consortium composé d’experts tchadiens aux compétences complémentaires, réunis autour d’une mission commune à travers les spécialités des agences : Tobemalko (communication et développement web) ; Smart Touch (production audiovisuelle) et Ibc Tchad (montage de projet). Avec une collaboration de près de 100 Ong et Osc locales, engagées dans des causes variées mais unies par un même besoin : “Renforcer leur impact et leur visibilité dans un monde de plus en plus digitalisé”.
Roy Moussa
