L’UDD condamne la privatisation de la Sonacim et les tueries dans le Sud

 

Le président du parti Union des démocrates pour le développement (Udd), Dikbo Hubert a animé un point de presse ce samedi 27 mai à la maison des médias, pour condamner la privatisation de la Société nationale du ciment (Sonacim) et se prononcer sur les tueries dans le sud du pays.

“Aujourd’hui, nous sommes mis devant des faits accomplis, et le projet machiavélique et diabolique orchestré sur le dos de la province du Mayo-Kebbi Ouest par un groupuscule est en marche. L’État a décidé, officiellement, ce 24 mai 2023, de céder 70% de ses actions aux privés, aux termes de l’appel d’offre international, sous le N°001/MIC/CTCDEE/SP/2023. Cet appel n’est rien d’autre qu’une caution et une publicité pour blanchir les rapaces, qui ont longtemps manœuvré pour ce projet”, informe le président l’Udd, Dikbo Hubert, qui indique que “Le contexte économique international actuel ne prête pas aux initiatives tendant à déclencher des actions de privatisation. L’Udf aurait voulu que l’État tchadien prenne ses responsabilités comme pour l’action menée vis-à-vis d’Esso, en rachetant et nationalisant ses actifs”. Pour lui, “la privatisation de la Sonacim relève de la politique de deux poids, deux mesures. Pourquoi privatiser cette société alors que les actifs d’Esso ont été nationalisés ?”, s’interroge-t-il. L’Udd réclame justice pour la province du Mayo-kebbi Ouest pour les préjudices subis. Le président de l’Udd fait comprendre que “Les 5% de revenues destinés à la zone productrice n’ont jamais existé. Les propriétaires des champs détruits et occupés n’ont pas été indemnisés ; les promesses pour les investissements sociaux de base, notamment l’eau potable, les infrastructures sanitaires et scolaires, les voies de communication, non plus, n’ont pas été tenues après 11 ans d’exploitation”. Dikbo Hubert dénonce aussi la destruction massive de l’environnement, violant allégrement les textes et lois en vigueur, le pillage et le détournement de revenues de la Sonacim par un groupuscule. L’Udf exige une institution sans condition de 5% de revenus pour la population du Mayo-Kebbi Ouest, la mise sur pied d’une commission tripartite pour statuer sur les clauses (tenants et aboutissants) de cette action.

 

Sur la situation sécuritaire

 

Face à l’insécurité qui bat son plein, l’Udd exprime son indignation. Pour le président de ce parti, le président de la République ne doit pas trahir le serment pour lequel, il a pris le pouvoir, celui de garantir la sécurité et la paix sur le territoire national. Il en appelle au respect de la dignité humaine et s’étonne. D’autant plus que la partie méridionale du pays soit considérée à tort ou à raison, aux yeux de certains espions aux esprit sadiques, aujourd’hui comme une zone de démarcation rouge. “ Tous les gouverneurs, préfets et responsables sécuritaires, nommés ces derniers mois à la tête de certaines provinces se donnent des missions spéciales d’incriminer, de réprimer et d’étouffer la voix de la liberté d’expression”. Pour l’Udd, “Le Tchad a assez enterré des compatriotes. Que les tueries s’arrêtent”. L’Udd dit ne pas “Être prêt d’accepter que des royaumes politiques de paix soient bâtis sur les cadavres des innocentes populations et désapprouve aussi les courants de la haine et de division scandés par certaines, qui tendent à impacter le vivre ensemble dans les différentes communautés’’, martèle le président de l’Udd, “Le Tchad que nous voulons réconcilié et où il fait beau vivre, n’est ni le Nord ni le Sud, ni Jésus ni Mohamed, mais la justice sociale et le respect de la dignité humaine”.

Madjitoloum Honoré, stagiaire