Les acteurs judiciaires sont en séminaire de “vulgarisation du nouveau code de procédure commerciale et sociale” et en atelier sur “le terrorisme, la traite des personnes et la cybercriminalité”. Ces deux activités qui se tiennent du 12 au 16 juillet à la Bibliothèque nationale sont organisées par le Projet d’appui au renforcement des capacités des acteurs judiciaires au Tchad (Parcajut).
C’est au total, 100 participants, des magistrats, avocats, huissiers de justice, officiers de police judiciaire, agents de l’administration pénitentiaire et acteurs de la société civile, qui vont améliorer leurs connaissances sur les textes sur le terrorisme et la cybercriminalité, la protection de l’enfance et le code de procédures civile, commerciale et sociale. La documentation relative aux textes et procédure sera également remise à tous les participants, informe le Directeur général de l’Ecole nationale de formation judiciaire (Enfj), Senoussi Mahamat. Cette formation est la dernière du genre du Parcajut. En tout, ce serait plus 500 personnes formées sur la traite des personnes, le terrorisme et la cybercriminalité. Avant cette formation à N’Djaména, d’autres l’ont précédé à Sarh, Moundou, Mongo et Abéché.
David Gilmour, Ambassadeur des Etats-Unis au Tchad, par ailleurs principal financeur du Parcajut estime que “les formations comme celle-ci peuvent être des premières étapes importantes dans la lutte contre la traite de personnes, à condition que les actions concrètes s’en suivent”. Pour lui, la traite des personnes est un crime épouvantable, c’est pourquoi, “nous devons faire tout ce que nous pouvons en tant que communauté mondiale pour arrêter le trafic”, recommande-t-il. Le Garde des sceaux, ministre de la Justice, chargé des droits humains, Mahamat Ahmat Alhabo apprécie ce projet de renforcement de capacités des acteurs judiciaires. “Déjà en 2003, les états généraux de la justice ont relevé les carences des hommes en charge de la justice ainsi que l’obsolescence des textes qui régissent notre société, notamment les procédures civiles, commerciales et sociales”, rappelle-t-il.
Lanka Daba Armel