Prise en charge non opératoire des fractures

 

Tel est le thème de l’atelier de formation qu’organise l’Association pour l’orthopédie Alliance (AoA) partenaire du ministère en charge de la santé, à l’intention des infirmiers et des paramédicaux, du 16 au 18  mai 2023 au centre d’accueil et de formation de Mara.

Une cinquantaine de participants et formateurs, en provenance des formations sanitaires de N’Djaména et des provinces y prend part. Dr Fandebnet Siniki, le responsable national du Tchad pour l’Ao Alliance, situe que l’objectif principal est « une formation sur des techniques simples et de qualité, qui va permettre aux bénéficiaires d’améliorer au quotidien la qualité des soins à dispenser aux patients’’. En lui emboitant le pas, le directeur général adjoint du centre hospitalier universitaire La Renaissance, a relevé que l’objectif est également de doter chaque structure médicale publique et parapublique, des personnes compétentes, à la prise en charge non opératoire des lésions musculo squelettiques permettant de désengorger les hôpitaux nationaux et par ricochet, de renforcer le système de santé tchadien. C’est pour lui, « une véritable démocratisation de l’accès aux soins orthopédiques. C’est dire que le défi de l’accès à la couverture santé universelle est très important, à travers cette approche communautaire qui contribuera activement à une couverture sanitaire universelle ».

Un problème de santé publique

Le secrétaire général du ministère de la Santé publique et de la prévention, Dabsou Guidaoussou, représentant son ministre, justifie la tenue de cet atelier de renforcement des capacité par « le fait que cette initiative vient en droite ligne des besoins en formation, au profit des professionnels de santé des différentes provinces du pays. Les dégâts liés aux accidents de circulation sont devenus un véritable problème de santé publique. Au Tchad, on enregistre pratiquement 123 cas de traumatisme par jour. Il ajoute qu’ils ont pour origine le manque d’infrastructure routière, le développement anarchique des transports publics. Les conséquences qui en découlent, dit-il, sont notamment des graves traumatismes qui entraînent malheureusement des séquelles lourdes, voire des décès. Malheureusement, les moyens techniques et les ressources à la disposition du ministère à ce jour, ne permettent pas toujours une prise en charge optimale des accidentés. Surtout dans les hôpitaux de districts et les centres de santé, constate et reconnaît-il.

La traumatologie est une discipline chirurgicale qui traite essentiellement des os, informe Dr Fandebnet Siniki, qui relève également qu’au Tchad, il y a une dizaine d’enseignants qui appartiennent à l’Association tchadienne de la traumatologie et de la famille internationale. Ce qui permet chaque année d’organiser un ou deux cours sur ces thèmes, en lien avec la traumatologie, afin de permettre aux jeunes pratiquants ainsi qu’à ceux qui viennent des provinces, de mieux comprendre la traumatologie et d’en être outillés, rassure le Dr Fandebnet Siniki.

Roy Moussa