Menace de boycott des examens et concours

Les nouveaux intégrés à la fonction publique ont déclenché une grève de 3 semaines allant du 8 au 27 mai 2023 pour revendiquer 9 mois d’arriérés de salaire. Ils menacent de boycotter les examens si le gouvernement ne leur paie leurs salaires.

“Nous, nouveaux intégrés, décidons de prolonger notre grève pour trois semaines allant du lundi 8 au samedi 27 mai 2023 sur toute l’étendue du territoire national. A cet effet, nous demandons à tous nos collègues d’observer scrupuleusement ce mot d’ordre de grève et de rester mobiliser pour le boycott des examens en cours si rien n’est fait”, lance le porte-parole du collectif des nouveaux intégrés, Neuzilka Emmanuel lors du point de presse qu’ils ont animé le 6 mai 2023.

Pour le porte-parole, si la priorité de l’État est d’assurer la sécurité sociale de ses travailleurs, le respect de ses engagements et devoirs vis-à-vis de ceux-ci, devrait être un pacte sacré et inviolable, le constat qui se fait pendant cette transition dit-il, est que l’État est en contradiction avec lui-même. Au lieu de servir sa population, et penser aux cris et gémissements des vulnérables, l’État se contente d’évoluer en gouvernant dans la gabegie, foulant aux pieds ses propres textes, ses accords et conventions avec les institutions, partenaires et refuse toute-voie de dialogue avec ses employés.

Neuzilka Emmanuel avise que si cette énième grève est déclenchée, c’est parce qu’ils ne peuvent plus continuer ainsi. “Depuis notre intégration à la fonction publique en juin et août 2022, nous avons pris service respectivement en septembre et octobre. Déployer dans les 23 provinces, nous nous sommes grouiller pour nous rendre à nos postes et exercer convenablement notre métier. Dès lors, nous sommes complètement oubliés par le gouvernement jusqu’à ce que nous nous constituons pour nous faire entendre et rappeler au gouvernement ses devoirs”, explique-t-il. Selon lui, des démarches ont été entreprises au début pour que les responsables du collectif soit reçu par le ministre en charge de l’éducation nationale et de la promotion civique, celui de la fonction publique ainsi que le Premier ministre de la transition mais,  à part le conseiller chargé de l’éducation de la primature qui les a rencontrés, les autres ont gardé le silence. Il laisse entendre que leurs dossiers ont quitté la fonction publique vers la fin du mois d’avril 2023 et seraient au ministère des finances mais, n’ont pas encore atteint la solde. “Si l’État pense étouffer les manifestants en les intégrant, les faire travailler pendant neuf mois pour ne pas les payer, qu’il se détrompe car ceci est un faux calcul qui ne vise qu’à attirer la malédiction divine, puisque même les saintes écritures ont clairement dit: tu gagneras ton pain à la sueur de ton front”, avertis Emmanuel qui promet que les examens seront boycottés si l’Etat ne règle tous les arriérés de salaire accumulés par les fonctionnaires nouvellement intégrés et mis à la disposition du Menpc.

Modeh Boy Trésor