Dans une correspondance adressée le 10 juin au ministre de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (Ust), Gounoung Vaïma Gan-Faré rappelle que depuis la suspension de la grève déclenchée le 7 janvier 2020, il règne un climat très serein entre le gouvernement et les organisations syndicales. “Dans le cadre de l’accord signé deux jours après (le 9 janvier) le déclenchement de la grève, nous avons constaté qu’un certain nombre de points n’ont pas été appliqués. Il s’agit du paiement des frais de transport, la levée du gel des effets financiers des avancements et reclassements”. Gounoung Vaima Gan-Faré ajoute à cela le non versement des subventions aux syndicats pour l’exercice 2020, alors que dans le contexte actuel de la pandémie du coronavirus, il exprime le besoin en moyens financiers des travailleurs afin de faire face à la situation sanitaire et les charges fixes de fonctionnement de leur structure syndicale. Par cette correspondance, le Sg de l’Ust rappelle au ministre de la Fonction publique l’urgence de trouver de solutions idoines à cette situation “qui risque de susciter une réaction surprise des travailleurs dans les prochains jours”.
Concernant la reprise des cours, la section provinciale de N’Djaména du Syndicat des enseignants du Tchad (Set) déplore quant à elle, ce 15 juin, le fait que le Set ne soit pas associé à la prise de cette décision. Tout de même, il salue les efforts du gouvernement dans la protection de sa population et sa volonté à sauver l’année scolaire et académique en cours.
Par ailleurs, et en prélude à cette reprise des cours, le bureau exécutif provincial du Set exige que des conditions soient strictement réunies et surveillées. Il s’agit, entre autres de la fourniture en équipements de protection individuelle tels que les masques et gel hydro alcoolique; la mise en place des kits de lavage des mains dans les établissements; le nettoyage et la désinfection de tous les établissements ainsi que les bureaux; le respect strict des mesures barrières.
Compte tenu du fait que les enseignants seront en contact permanent avec les copies des évaluations, leur syndicat trouve qu’ils sont davantage exposés à la contamination du virus. Ainsi, le bureau du Set de N’Djaména exige que des mesures particulières soient prises en faveur des enseignants au même titre que le corps soignant.
Une autre condition liée à la reprise des cours. Les enseignants exigent le versement des frais de transport des années 2016 et 2019 et la levée du gel des effets financiers des avancements et reclassements, avant l’organisation des examens prévue pour août prochain.
NDF