Sakine sort du silence

Après une longue période de mutisme sur les évènements du 19 mai (Ndlr : https://ndjamenahebdo.net/wakit-tama-ne-lache-pas-prise/ ), le président du parti Réformiste (Pr), Yacine Abdéramane  Sakine et ses avocats ont fait le point, ce 1er  septembre au siège du parti, sur la procédure judiciaire qui stagne depuis lors.  Selon le président, une plainte a été déposée contre le policier interpellateur, Mahamat Abass,  chef de poste de Dembé depuis le 27 mai 2021. Cette plainte a pour but d’exiger au policier de décliner l’identité des personnes qui  ont “cagoulé, ligoté et conduit dans un lieu secret pour torturer Yacine Sakine”.  Mais, le président du Pr informe que “depuis lors, Mahamat Abass refuse de se présenter à la Direction nationale des renseignements judiciaires (Dnrj)”. Ce qui pousse les intervenants à se poser la question sur le pouvoir et l’indépendance de la justice tchadienne si le policier refuse de se soumettre à cette dernière. Aussi, préconisent-ils la réforme du système judiciaire. “La justice doit contraindre ceux qui enfreignent les règles et protège ceux qui les respectent. L’indépendance et l’impartialité de la justice sont des attributs du système démocratique. Et l’appareil judiciaire de notre pays a donc le devoir de garantir à tous les citoyens, quel que soit leur statut, l’égalité devant la loi et les tribunaux. Une attention soutenue doit être portée à l’amélioration et à l’efficacité de l’appareil judiciaire de notre pays. Il faut donc procéder à des réformes audacieuses en exploitant toutes les pistes qui rendront nos magistrats moins vulnérables à la tentation et aux pressions”, renchérit Yacine Sakine.

Le syndicaliste, Younouss Mahadjir, étant dans le cortège le jour de l’arrestation, appelle par cette occasion tous “les Tchadiens épris de justice et de paix à combattre ce système barbare qui dure depuis trente ans car la situation est catastrophique”.

NA