Les activités de la révision du fichier électoral ont pris fin le 20 octobre, soit 20 jours comme souligne le chronogramme électoral en vigueur. Vu les manquements constatés tout au long de cette révision, les acteurs politiques et leaders de la société civile ont réclamé à l’unanimité une rallonge pour permettre aux citoyens en âge de voter de se faire enrôler. En effet, les échos émanant du Tchad-profond, en plus du constat fait dans la capitale, révèlent que de graves entraves et innombrables difficultés ont émaillé les opérations de révision du fichier électoral, qui est une étape capitale dans le processus électoral en cours.
De ces difficultés et entraves, l’on peut retenir entre autres le retard des opérations par rapport à la date de lancement (le 1er octobre), la défaillance des kits d’enrôlement et des groupes électrogènes qui tombent constamment en panne, les difficultés d’accès suite à la pluviométrie abondante dans certaines provinces, la mauvaise programmation des opérations, etc.
Malgré le constat fait et la demande des acteurs du processus, les informations émanant de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) laissent entendre que la mission est accomplie, conformément au chronogramme en vigueur qui lie l’institution électorale à la classe politique.
“Le chronogramme électoral indique que les opérations doivent se dérouler dans un délai de 20 jours, ce que nous avons respecté. Maintenant, si la classe politique estime qu’il faut proroger le délai, le Cadre national de dialogue politique (Cndp) peut directement saisir le président de la République qui est le garant du processus électoral. Celui-ci peut prendre un acte et la Céni sera obligée s’exécuter”, renseigne une source au cabinet du président de la Céni. C’est dire que la Céni n’a aucune justification à donner quant à la fin prévue de l’opération d’enrôlement sur les listes électorales.
La même source indique qu’une communication du président de la Céni est en cours de préparation pour ce week-end, sans doute pour exprimer officiellement cette position.
Entretemps, les regards sont orientés vers le Cndp qui reste le seul cadre indiqué pour faire la demande de la prorogation souhaitée du délai de la révision du fichier électoral.
Alladoum Leh-Ngarhoulem G.