C’est la position du parti Mouvement populaire pour la réforme (Mpr) dévoilée au cours d’un dîner de presse à l’occasion de la fête de la proclamation de la République, le 28 novembre, dans un hôtel de N’Djaména.
Les Tchadiens ont trois choix à opérer le jour du référendum constitutionnel sur la forme de l’État du 16 au 17 décembre prochain. “Voter oui ; voter non ; rester chez soi en signe de boycott du scrutin”. En dévoilant sa position, le Mpr demande aux tchadiens de faire le choix de voter oui, c’est-à-dire la forme unitaire de l’État.
Pour le président du Mpr, David Varga, la position de sa formation politique ne vise rien d’autre que le retour à l’ordre constitutionnel. “En votant “oui” au référendum, vous contribuez à éviter une probable prolongation de la transition. Mais si le peuple vote non, ce qui signifie qu’il rejette le projet actuel de la constitution avec la forme unitaire de l’État, alors qu’il n’y a pas un autre projet avec la forme de l’État fédérale qui lui sera soumis automatiquement. C’est qu’il va donner carte blanche à la transition de continuer et c’est aussi en ce moment qu’il va lire l’heure”, annonce le président national du Mpr. Il trouve qu’il y a une manipulation politique qui est en cours. Le peuple doit être mature pour comprendre cela, car même s’il faut aller à la fédération, le moment n’est pas indiqué, “il faut d’abord que l’actuel président de transition, Mahamat Idriss Déby quitte de la tête du pays et rejoigne les casernes. C’est en ce moment que le nouveau président élu pourra, s’il le faut, ramener le projet de la fédération sur la table, car une constitution se modifie selon les aspirations du peuple”, précise-t-il.
Le vice-président chargé des affaires politiques, Ndakmissou Gédeon de relever que le Mpr n’est pas de l’obédience de ceux qui sont pour le “oui”, “notre choix est basé sur les réalités. Les 17 jeunes qui sont morts le 27 avril 2021 n’ont pas perdu la vie parce qu’ils revendiquaient une quelconque forme de l’État, mais plutôt le retour à l’ordre constitutionnel”.
Le Mpr dit avoir étudié la constitution proposée, il l’a analysée et a pris position. “Nous ne sommes ni pour l’un ni pour l’autre. Nous avons notre vision. Si nous partons ensemble avec les autres et que des points de divergences surgissent, nous allons nous positionner à nouveau. De toute façon, que ce soit le “oui” ou le “non”, c’est le peuple qui gagne. Cependant, nous voulons vite aller à la fin de cette transition”, conclut David Varga.
Minnamou Djobsou Ezéchiel