Parmi lesquels près de 2 500 l’ont préparé de mars à mai au Centre culturel Koulsy Lamko, à l’initiative de son promoteur Jean Kevin Ngangnodji, alias Hadre Dounia.
A la veille de l’examen, ils ont bénéficié de la bénédiction œcuménique, à travers des prières faites par le prêtre, l’imam et le pasteur du 7e arrondissement. C’est depuis 7 ans que le centre a initié les «Prépa bac», au profit des élèves qui ne peuvent pas bénéficier d’un encadrement adéquat, pour leur permettre de réviser les cours afin de préparer en conséquence les examens de fin d’année. Et cela, gratuitement par séances de révision encadrées par des enseignants volontaires et bénévoles. La particularité de cette édition est que le centre a été victime d’un incendie ravageur qui a consumé plusieurs salles ainsi que la scène. Au regard de l’engouement des élèves pour ce centre, Hadre Dounia et son équipe ont réaménagé quelques salles de fortune sur les cendres de l’incendie, pour accueillir à nouveau les élèves. Des élèves assis à même le sol, sur des nattes en plastique, à défaut des chaises consumées.
L’absence d’accompagnement institutionnel déploré
Tout cet investissement réalisé depuis 7 ans, dit Hadre Dounia, est une initiative qui n’a bénéficié d’aucun accompagnement quelconque, qu’il soit institutionnel ou non, a déploré Hadre Dounia. «Certes, c’est un centre culturel, mais au regard des difficultés que rencontre l’école tchadienne, à travers la baisse de niveau qui s’observe en s’amplifiant, nous avons pris l’initiative d’accompagner l’Etat, en y ajoutant des socio éducatives», lâche-t-il. Mais hélas, aucun département concerné n’a daigné envoyer ses représentants s’enquérir des activités qui se passent en son sein.
Contribuer au relèvement du niveau scolaire, promouvoir le vivre-ensemble et la cohabitation pacifique, accompagner l’émergence des arts et la culture au Tchad, etc. Tels sont les discours servis au quotidien par les gouvernants, mais que le centre traduit également au quotidien dans les faits, à travers les activités de la compagnie Hadre Dounia. Ce qui n’attire point l’attention de nos gouvernants qui devraient saisir de telle perche. Le manque d’égard de l’autorité, après l’incendie qui a ravagé le matériel et les installations du centre révèle le peu d’attention à lui accordée. «Quand un marché brûle, vous verrez arriver sur les lieux le maire, le délégué, les députés, etc. Mais quand un centre culturel brûle, cela n’émeut point nos gouvernants. Le ministre de la Culture avait publié sur sa page qu’il allait venir nous soutenir dans ce malheur, mais jusque-là, nous n’avons pas vu un de ses représentants, ne serait-ce que venir nous remonter le moral. Son Sg m’a reçu au ministère pour me demander d’évaluer les dégâts à lui soumettre. Mais au Tchad, lorsque vous êtes dans un malheur, c’est de façon spontané que les gens viennent vous assister et non vous demander d’évaluer votre état d’esprit», déplore Hadre Dounia avec un goût de cendres. Il remercie cette institution religieuse, la seule à l’assister avec une somme de 30 000 francs CFA, et l’Unicef, soucieuse de la scolarisation des filles qui a fourni des chaises au centre.
Bonne chance aux candidat(e)s qui composent le bac 2025.
Roy Moussa